Dix associations évoquent le risque d’un « TcherMobile » pour les enfants

Mobilité

Dix associations s’élèvent contre l’usage du mobile par les enfants et veulent que l’Etat applique stricto sensu le principe de précaution.

Dix associations* défendant des causes diverses (écologie, scolarité, consommation…) viennent de lancer une nouvelle campagne pour dénoncer l’usage du téléphone mobile par les enfants. Intitulée « Portables, antennes relais, Wi-Fi… TcherMobile ? », cette campagne a pour but d’avertir les Français quant « aux risques sanitaires générés par une utilisation prolongée du portable, notamment par les enfants « .

L’association Agir pour l’environnement, chef de file de cette nouvelle campagne de sensibilisation, appelle « les citoyens à se mobiliser afin d’obtenir une réglementation contraignante visant à encadrer le développement des multiples technologies contribuant à un smog électromagnétique de plus en plus épais ».

En décembre dernier, Agir pour l’environnement et l’association Priartem (Pour une Réglementation des Implantations d’Antennes Relais de Téléphonie Mobile) avaient fermement protesté contre la commercialisation d’un portable dédié aux enfants de six ans et plus, le Mo1, proposé par l’espagnol Imaginarium.

Principe de précaution : « Agir avec célérité »

Le 2 janvier dernier, les pouvoirs publics ont pris le relais : le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports prônait un usage modéré des portables, en particulier par les plus jeunes. « Aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants », avait alors souligné le ministère de la Santé.

Les associations demandent au ministère de la Santé, au ministère de l’Education nationale et au ministère de l’Ecologie « de bien vouloir agir avec la plus grande célérité afin d’appliquer le principe de précaution dans un domaine où l’incertitude a conduit, depuis plus d’une décennie, les riverains d’antennes et utilisateurs de portables à être exposés à des champs électromagnétiques aux conséquences sanitaires délétères. »

Ces organismes demandent notamment l’interdiction de commercialiser des mobiles explicitement destinés aux enfants, le lancement d’une campagne d’éducation pour un usage raisonné du portable et l’ouverture d’une grande enquête épidémiologique sur les riverains d’antennes relais.

* Liste des membres du collectif : Agir pour l’environnement, PRIARTEM, Artac (Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse), la FCPE, Les Amis de la Terre, Silence, la Ligue de l’Enseignement, le SUPAP-FSU (le syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes), la Confédération Syndicale des Familles et Action Conso