DMP : trois conventions signées pour impliquer davantage la filière santé

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Le GIE dédié au Dossier Médical Personnel veut fédérer le secteur dans le
projet « e-santé ». A côté, la Cnil regrette le manque d’intérêt du secteur
hospitalier.

Pour que le Dossier Médical Personnel (DMP) se généralise, il faut au préalable que les professionnels de la santé s’en emparent. Le chemin emprunté par ce vaste projet « e-santé » se révèle finalement sinueux. Les premières bases du DMP ouvert au grand public était attendue cet été mais il devrait normalement démarrer « dans le courant de l’automne ». Sachant la nouvelle ministre de la Santé Roselyne Bachelot s’est engagé à prendre à bras le corps ce dossier.

Le 16 juillet, le groupement d’intérêt public DMP (GIE-DMP), en charge de superviser la mise en place du système informatique censé rapprocher les médecins de ses patients (et vice-versa), a indiqué avoir signé trois nouvelles conventions avec Apicem, le Dossier Pharmaceutique et SynergiH.

Il s’agit d’une étape intermédiaire intervient dans le cadre de la procédure de l’appel à projets « pour préparer la généralisation du DMP ». Dans l’esprit du GIE, plus les acteurs de la santé se sentiront concernés par ce projet, plus ils adopteront la plate-forme.

Préparer le terrain de la généralisation

Le premier projet, initié par l’Association pour la promotion de l’informatique et de la communication en médecine (Apicem), porte sur 8500 professionnels de santé et 300 établissements de santé. Il vise à  » développer les échanges entre professionnels de santé » par le biais d’une messagerie sécurisée depuis le poste du médecin. « Ces échanges pourront alimenter le DMP au moment de sa généralisation« , assure le GIP.

La deuxième convention concerne l’interconnexion entre les promoteurs du Dossier Pharmaceutique (DP) avec le futur DMP. Ce projet débutera par les départements pilotes où se déroule la phase expérimentale du DP puis sera étendu à l’ensemble du territoire.

Enfin, 30 établissements répartis dans 13 régions métropolitaines et un DOM (La Réunion), membres de l’association SynergiH (un club d’utilisateurs d’informatique hospitalière qui comprend en tout 67 établissements adhérents), participent au projet signé avec le GIP DMP. Ces établissements sont déjà équipés de dossiers
médicaux informatisés mais l’objectif est d’assurer la « compatibilité technique et organisationnelle » avec le DMP.

Rappelons que, début juillet, le GIE « e-santé » a signé quatre convention avec quatre régions (Franche Comté, Rhône Alpes, Limousin et Ile-de-France).

DMP : la Cnil regrette le manque d’implication du monde hospitalier
Dans son dernier rapport annuel publié début juillet, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a fait un bilan de l’expérimentation DMP effectuée en 2006 dans 13 régions et dix-sept sites pilotes retenus par le GIE-DMP. Le bilan effectué est sévère : « Si l’objectif fixé de créer 5000 DMP par hébergeur a été atteint, peu de DMP ont réellement fonctionné, la durée de l’expérimentation ayant été trop courte », explique Jean-Pierre de Longevialle, commissaire en charge du secteur Santé au sein de la CNIL. « La question qui reste préoccupante est celle du nombre relativement restreint dans le monde hospitalier, de professionnels de santé qui utilisent de façon effective la carte de professionnel de santé ou un certificat logiciel équivalent pour accéder au dossier médical personnel ».


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