Domino arrive sur Linux

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Le célèbre serveur d’applications Web de Lotus arrive en version Linux. La cinquième mouture du logiciel, ou R5, n’est encore qu’en phase de test, mais elle est fonctionnelle, et, pour l’instant, en libre téléchargement.

Domino 5.0 disponible sous Linux ! L’événement est d’importance : avec cette version, Lotus, son éditeur, complète la panoplie des environnements supportant sa solution (laquelle tournait déjà sous Windows 9x, NT, mais aussi sur les Unix Solaris, AIX, UX, ou les AS/400 et S/390).

Avec son Domino, Lotus a mis au point une technologie serveur Web, essentiellement tournée vers le partage d’applications Notes, son logiciel de gestion d’informations d’entreprise. Ainsi, Domino permet l’accès aux bases de donnée créées sous Notes simplement par l’intermédiaire d’un navigateur Internet, et ce de façon totalement sécurisée (authentification, liste de contrôle d’accès et de droit sur les bases, support du SSL 2). En sens inverse, tout contenu créé sous Notes est directement publiable au format électronique, sans connaissance du HTML. Pouvoir travailler dans un environnement Notes sans le client Notes dédié est d’autant plus utile… que Lotus ne prévoit pas de portage de Notes pour l’OS au pingouin. Et d’autant plus pratique que Notes n’est pas vraiment d’une clarté ni d’une ergonomie transcendantes.

Avec ce portage pour Linux, la filiale d’IBM permet aux entreprises ayant choisi l’OS libre de se lancer dans le travail de groupe, pour une somme très modique. En effet, les autres versions de Domino exigent, en plus de la licence Lotus, soit un coûteux serveur Sun, soit des licences NT supplémentaires. Les utilisateurs bénéficieront en outre de la robustesse et de la fiabilité du système Linux. Sans compter que l’ensemble ne nécessite pas une configuration trop musclée : un simple PC à base de Pentium II suffit pour gérer les bases Notes, d’où un investissement de base minime, qui pourra même ressusciter d’anciens postes.

L’occasion est d’autant plus à saisir que le programme, est, pour l’instant, en téléchargement gratuit sur le site, après une courte inscription en ligne. Certes, c’est encore une version de travail, mais elle tourne, et les fonctionnalités encore manquantes (support ORB et DECS notamment) seront implémentées peu à peu. L’éditeur assure que la version Linux aura toutes les possibilités des autres versions. Attention, les bases créées avec cette version utilisent une nouvelle structure, qui ne pourra être relue qu’avec la R5.0 au moins des autres versions. Rien n’est dit en revanche sur une date de sortie définitive, ni sur le prix de la version finale…

Enfin, ce portage démontre une fois de plus, s’il en était encore besoin, l’intérêt d’IBM pour l’OS libre, à travers ses investissements dans Red Hat, ses serveurs, et, maintenant, sa filiale logicielle.

Domino 5.0 pour Linux nécessite un noyau 2.2.5 minimum, les libstdc++-2.9, glibc-2.1.1 minimum, et pèse 133,7 Mo, au format tar. Il est possible de le télécharger en petits fichiers (ouf…). On trouvera sur le site un forum et une FAQ.

Pour en savoir plus : Domino 5.0 sur le site des développeurs de Notes