Données personnelles : des remous dans la sphère IT américaine

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Apple, Facebook, Google et Yahoo ont modifié les conditions d’utilisation de leurs services Web : les internautes seront désormais avertis lorsque la justice américaine sollicitera un accès à leurs données personnelles.

Un an après les premières révélations d’Edward Snowden sur les opérations de cyber-surveillance conduites à grande échelle par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), les entreprises IT poursuivent leur combat pour rétablir un équilibre entre confidentialité des internautes et protection du territoire.

Apple, Facebook, Google et Yahoo ont déjà sollicité, à de nombreuses reprises, une réforme de la législation encadrant la protection des données de leurs clients. N’ayant que partiellement obtenu satisfaction* à l’issue de leurs démarches respectives menées en justice, les quatre multinationales prennent l’initiative de défier l’administration Obama.

Alors que la loi les autorise seulement à donner des statistiques globales concernant leur implication – volontaire ou non – dans ces programmes d’écoutes électroniques, les voici qui décident d’avertir directement les internautes lorsque les autorités demandent un accès à leurs informations personnelles. Les conditions d’utilisation de leurs services Web ont été modifiées pour refléter ce changement.

Ce coup d’éclat pourrait, comme le note Silicon.fr, entraver le bon fonctionnement du système judiciaire américain, en sabordant de nombreuses enquêtes. Il ne devrait pas, néanmoins, gêner outre mesure les services secrets, qui n’hésitent pas à se servir dans les bases de données des grandes firmes IT, qui à passer par la case piratage.

* Barack Obama a esquissé plusieurs pistes de réforme des méthodes de renseignement. Il a notamment déposé, auprès du Congrès, un projet relatif à la collecte d’informations issues des communications de millions d’Américains. Les métadonnées en question resteraient entre les mains des opérateurs télécoms et ne pourraient être archivées plus de 18 mois, contre cinq ans actuellement. L’accès à des enregistrements spécifiques requerrait par ailleurs le feu vert d’un juge. Quant à la collecte de données ciblées, elle ne pourrait s’effectuer sans une autorisation préalable du FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court), tribunal secret chargé de superviser les interceptions de communications.

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Crédit illustration : Bruce Rolff – Shutterstock.com

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