DRM et GPL3 : Linus Torvalds calme le jeu

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Le créateur de Linux appelle la communauté open source à se montrer sereine à
propos des débats concernant DRM et licence GPL.

Malgré les débats qui ne cessent d’animer la communauté open source autour de la question de la technologie DRM (Digital Rights Management) et de la prochaine version 3 de la licence GPL, Linus Torvalds estime que ni l’une ni l’autre ne représentent de réel danger.

Alors que le débat fait rage autour de la meilleure solution possible de développement technologique, le créateur de Linux considère que les utilisateurs opteront tout simplement pour la meilleure technologie.

De ce point de vue, la troisième version de la licence publique générale ne sera ni plus ni moins qu’une « autre licence  » qui viendra s’ajouter aux près de soixante licences open source officielles existant actuellement, a expliqué Linus Torvalds dans une entrevue accordée au journal australien Builder.

Bon nombre d’opposants à la technologie DRM ont choisi cette position pour la simple raison qu’ils souhaitent engager la lutte contre le principe de la propriété intellectuelle. De son côté, Linus Torvalds estime que la lutte contre la DRM devrait se jouer sur le marché, ajoutant que les consommateurs achèteront davantage de supports numériques si leur utilisation n’était pas restreinte par la technologie DRM.

« Je pense que ce débat va brasser beaucoup d’air, blesser les susceptibilités et appeler à de nombreuses discussions. Mais dans la pratique, est-ce réellement si important ? Je suis convaincu du contraire. Le temps nous le dira« , estime-t-il.

Avec la troisième licence GPL, il est exigé que les développeurs suppriment les fonctions DRM du code GPL. Les utilisateurs et développeurs de code GPL3 doivent également fournir aux autres utilisateurs et développeurs open source une licence par défaut pour l’ensemble des brevets.

En juillet dernier, Linus Torvalds s’était farouchement opposé aux dispositions « religieuses » prises en matière de DRM et de brevet pour la licence, des dispositions qui selon lui n’avaient d’autre but que de promouvoir les « politiques extrémistes » de ses auteurs.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 17 janvier 2007