Lily Camera : la chute libre d’un drone atypique

Mobilité

A peine installée sur le marché, Lily Robotics arrête la production de son drone Lily Camera, qui suivait les déplacements de son propriétaire. Pour des raisons de financement a priori.

« C’est la fin de l’aventure ». Lily Robotics , du nom de la start-up californienne qui avait commencé à concevoir un drone atypique (Lily Camera), jette l’éponge pour des raisons de financement a priori.

Les co-fondateurs, Antoine Balaresque et Henry Bradlow, ont fourni des précisions sur les raisons de cet arrêt du projet qui avait démarré il y a trois ans dans une contribution blog en date du 12 janvier.

Le concept était intriguant : exploiter un drone qui suit automatiquement les déplacements de son propriétaire afin de le filmer et de prendre des photos dans l’air.

Mais, « durant l’année passé, la famille Lily a eu beaucoup de hauts et de bas. » Finalement, ce serait une défaillance dans la chaîne de financement de la start-up qui coupe les ailes de Lily Robotics.

Malgré les efforts fournis pour sécuriser le business, déverrouiller la ligne de production et livrer les premiers modèles, les co-fondateurs ne sont pas parvenus à surmonter les obstacles.

Avec la start-up qui met la clé sous la porte, un processus de remboursement des premiers clients est enclenché. Des internautes intéressés par le concept du drone Lyli Camera n’avaient pas hésité à débourser 499 dollars pour la pré-commande.

Pourtant, on avait perçu un certain engouement avec 60 000 réservations et un montant d’engagement 34 millions de dollars. La justice commence à s’intéresser à ce cas : le procureur de district de San Francisco a lancé une procédure contre la start-up pour publicité mensongère et pratiques de business illégales, selon SFGate.

La chute est rude. Encore le mois dernier, Lily Robotics annonçait avoir mis la touche finale aux réglages et calibrations de son drone caméra. En vue d’une livraison à partir de février 2017. Et ce, après plusieurs reports…Initialement prévues fin 2015, les premières commandes ne seront honorées qu’au cours de l’été 2016.

Lily Robotics avait même bénéficié d’une levée de fonds de 14 millions de dollars, avec un panel d’investisseurs comprenant notamment Spark Capital et Winklevoss Capital.

Mais, pour initier le processus de production, Lily Robotics était en quête de 15 millions de dollars supplémentaires. Peine perdue. Les investisseurs n’ont visiblement pas suivi.

La concurrence est rude sur le marché des drones grand public. Le Chinois DJI a lancé des drones compacts (avec le Mavic en particulier). Tandis que GoPro s’immisce avec son drone Karma (même si l’engin volant a fait l’objet d’un rappel dès le démarrage commercial).

Vidéo promotionnelle :

(Crédit photo : @Lily)

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