Du PowerPC dans la GameCube de Nintendo

Mobilité

Même si ce ne sont pas exactement les mêmes, l’imminente console de jeux GameCube de Nintendo utilise des composants proches de ceux du Mac. A contrario, Microsoft, avec sa Xbox, a parié sur des composants PC. Extension du domaine de la lutte ?

Un processeur PowerPC, un circuit graphique ATI. Un Mac ? Non, une console de jeux, et plus précisément la GameCube de Nintendo (voir édition du 18 mai 2001), dont la commercialisation doit commencer le 14 septembre prochain au Japon et début novembre aux Etats-Unis. Le coeur de calcul de cette console sera effectivement un PowerPC, de la catégorie Gekko (à ne pas confondre avec Gecko, qui est le nom du moteur d’affichage des pages Web de Netscape 6). Il est cadencé à 405 MHz, gravé en 0,18 micron avec interconnexions des transistors en cuivre. Selon Dean Amini, directeur de la division Advanced personal technologies chez IBM, cette puce assure des taux de transfert de données de 1,3 Go/s et embarque 256 Ko de mémoire cache. Et d’ajouter que « le rôle principal de Gekko est d’exécuter les scripts des jeux et d’assurer ‘l’intelligence’ qui donne aux personnages des jeux leur personnalité ».

Côté graphique, il s’agit d’un processeur baptisé Flipper, formé de 51 millions de transistors. En réalité, cette puce se charge également du traitement du son et de la gestion des entrées/sorties (joysticks, lecteurs de disque optique, cartes mémoire, ports séries et parallèles).

Développement simplifié

Pour Nintendo, choisir l’architecture PowerPC revient à s’assurer du concours d’un grand nombre de développeurs connaissant déjà la manière de programmer « l’engin ». De plus, selon Richard Doherty, directeur de recherches du groupe Envisioneering, cité par PCWorld.com, « les développeurs verront leurs jeux arriver plus vite sur le marché du fait qu’il existe déjà beaucoup de codes [réutilisables, Ndlr] pour le PowerPC ». Le plus ironique finalement, c’est que la confrontation x86/PowerPC (autrement dit PC/Mac) se reproduise également dans le monde des consoles. La Xbox de Microsoft étant, elle, basée sur un Pentium III…