e-Pub et alcool : le FDI prône une « ouverture raisonnée »

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Le Forum des droits sur l’Internet diffuse des recommandations pour encadrer l’exercice, après l’accord de principe du ministère de la Santé.

Le Forum des droits sur l’Internet (FDI) appuie Roselyne Bachelot dans le débat sur la publicité des boissons alcoolisées sur le Web. La ministre de la Santé avait effectivement déclaré en octobre dernier ne pas s’opposer « à un amendement qui actualise la loi Evin en autorisant la publicité sur Internet », à l’exception des sites pour la jeunesse et ceux traitant de sport.

Après consultation des acteurs économiques et des pouvoirs publics, le FDI recommande « une ouverture raisonnée sur Internet de la publicité pour l’alcool ». Le centre para-public de réflexion sur les usages Internet préconise de l’autoriser sur les sites de la filière économique, accompagnée du fameux message sanitaire de rigueur : « A consommer avec modération » et de l’interdire sur les sites labélisés « jeune » ou « sport ».

Mais quid de l’exposition sur les autres types de sites ? La solution qui a émergée des débats du Forum serait technologique. Il s’agirait de trouver le moyen de n’exposer que les personnes majeures à ce type de message publicitaire, ce qui impliquerait d’identifier les internautes. Une suggestion de publicité personnalisée que le FDI souhaite voir étudiée de manière plus approfondie.

Un texte législatif en examen à l’Assemblée nationale en janvier

Alors que Roselyne Bachelot, compte aussi réglementer les publicités pour les boissons alcoolisées dans leur format (interdiction des pop-up, etc.), le FDI considère que cela ne serait pas pertinent. « Les formats publicitaires sont nombreux et se renouvellent constamment sur Internet. [… ] le Forum recommande de renvoyer à une charte multi-acteur l’encadrement des formats de publicité en ligne », précise le FDI dans un communiqué.

Rappelons l’objectif affiché de ce débat autour de la publicité en ligne sur l’alcool : combler un vide juridique en la matière etpermettre aux producteurs et exploitants français de la filière de se montrer plus compétitif face à la concurrence étrangère.

Un amendement serait déposé dans ce sens dans le cadre du projet de loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires. Texte qui devrait être examiné par les députés courant janvier.