e-Santé : Google veut tâter le pouls des internautes

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Google veut appliquer ses services de stockage et de recherche d’information au champ des données médicales. Là encore, il y a l’ombre de Microsoft.

Les internautes passent de plus en plus souvent par Internet pour trouver des informations sur une maladie, un symptôme, un virus. « Il y a un besoin énorme dans ce domaine », a souligné Marissa Mayer lors d’une intervention le 17 octobre dans le cadre du Web 2.0 Summit de San Francisco.

La responsable de Google au poste de Vice President, Search Products & User Experience, a pris la tête du projet Google Health pour l’instant en version bêta. À côté de cette fonction de recherche, Google se dit intéressé par les dossiers médicaux des patients : « Le système de santé génère chaque année une énorme quantité d’informations (et) il est dans nos cordes (chez Google) de comprendre comment organiser ces données », a ajouté Marissa Mayer.

La plate-forme développée par Google proposera donc de stocker les dossiers personnels médicaux, mais aussi des fiches-informations sur les maladies, des conseils alimentaires, ainsi qu’un service de recherche de docteur par localité et/ ou spécialisation grâce à un mash-up via Google Maps.

Donnés médicales : terrain ultra-sensible

L’idée est de permettre aux patients de prendre le contrôle de leurs données personnelles médicales, a martelé la responsable Google, anticipant les critiques d’atteinte à la vie privée. Le moteur de recherche marche en effet sur des oeufs dans ce domaine ultra sensible.

Permettre aux gens de sauvegarder tous leurs documents médicaux sous forme de fichiers électroniques, sur un serveur, c’est leur donner la souplesse d’y accéder quand ils veulent, d’où ils veulent, explique Google.
Ce n’est néanmoins pas avant 2008 que le projet Google Health sera visible du grand public, alors que son grand concurrent Microsoft est déjà dans la course.

Ce dernier a lancé HealthVault, un service de stockage des données médicales personnelles, au début du mois d’octobre. Financé par la publicité, le service est pour le moment gratuit. Comme pour Google, les données se trouvent sur un serveur, et leur accès est rigoureusement sécurisé, souligne Microsoft.