ECM : Alfresco vient narguer Microsoft via SharePoint

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Le fournisseur de solutions open source de gestion de contenu propose le premier référentiel open source compatible avec le protocole SharePoint.

SharePoint est-elle la nouvelle forteresse à assiéger ? Une récente étude du cabinet d’études IT américain CMS Watch fait le point sur le sujet. Dans la catégorie « acteurs alternatifs », Alfresco vient titiller Microsoft et son portail d’entreprise à sa façon. Le fournisseur de solutions open source de gestion de content (entreprise content management ou ECM) vient de dévoiler Alfresco Labs 3, qui se présente comme le « premier référentiel open source totalement compatible avec SharePoint ».

Alfresco exploite la publication du protocole SharePoint disponible depuis le début de l’année, après que Microsoft ait été sanctionné par la Commission européenne en mars 2004 pour non-interopérabilité de ses produits avec ceux issus d’éditeurs tiers.

Selon Denis Dorval, vice-président e la zone Europe-Moyen Orient-Afrique (EMEA) chez Alfresco, c’est « un frein massif » à l’adoption d’un outil ECM qui vient d’être levé. Puisqu’un utilisateur n’a plus besoin de sortir de l’outil de production de contenu (comme Word, un outil de la suite Office de Microsoft) pour entrer dans le système de gestion de contenu.

La passerelle entre les environnements SharePoint et Alfresco Labs 3 est assurée via un logiciel serveur compatible. Elle ne nécessite aucune installation du côté des postes de travail.

Denis Dorval estime que la solution alternative d’Alfresco est intéressante en termes de TCO (Total Cost of Ownership, coût total de possession d’un produit, incluant l’ensemble des dépenses qui l’accompagnent) pour le volet gestion documentaire – partage de document et fonctions collaboratives inclu dans SharePoint. Au regard de la position dominante de Microsoft avec sa suite logicielle orientée productivité et de la politique de licences jugée coûteuse qui l’accompagnent.

Accord Canonical-Ubuntu en parallèle

De manière assez humble, Alfresco tente d’attirer les utilisateurs en proposant des services de contenus basiques (BCS) comme le fait de mettre de l’ordre dans la gestion des documents ou les disques partagés. Selon l’éditeur open source, seuls 5 à 10% des collaborateurs de grandes entreprises ayant accès à un portail d’information utilisent véritablement les fonctionnalités sophistiquées. La grande majorité d’entre eux ont plutôt recours aux disques partagés et à l’échange de documents par courrier électronique.

Dans le référentiel Alfresco Labs 3, l’éditeur propose également une version bêta d’Alfresco Share, présentée comme une nouvelle application de réseau social. « C’est un peu l’équivalent de la fonction partages de document que l’on trouve dans SharePoint », précise Denis Dorval. Une version « Entreprise » avec des services payants est attendue dans le courant de l’automne.

La coopération entre éditeurs open source se poursuit. Ainsi, Alfresco a signé un accord avec Canonical, société qui commercialise un support pour la distribution Linux Ubuntu, lors du dernier Linux World Expo à San Francisco qui s’est déroulé début août. La solution Alfresco Labs 3 sera disponible en téléchargement sur les serveurs et services en ligne de Canonical, en attendant la disponibilité d’Alfresco Enterprise Edition prévue d’ici la fin de l’année.


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