Élections américaines : cette « pagaille » que la Russie a semée sur Facebook

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Washington tente de faire la lumière sur la façon dont Moscou a utilisé le canal Facebook pour influencer l’issue des dernières présidentielles.

« Leur objectif était de semer la pagaille. »

Cette déclaration, on la doit à Mark Warner.

Le sénateur républicain de Virginie, vice-président de la commission du renseignement à la chambre haute du Congrès américain, fait référence à des comptes et des pages Facebook dits affiliés au gouvernement russe.

Au nombre de 470, ils ont diffusé plusieurs milliers d’annonces publicitaires pendant la campagne présidentielle qui a mené à l’élection de Donald Trump.

Le réseau social affirme n’avoir découvert que récemment les annonces en question. Il les a notamment transmises à Robert Mueller, ex-directeur du FBI chargé par Washington de mener l’enquête.

Du Parlement au département de la Justice, on en a conclu, d’après le Washington Post, que les messages diffusés ne visaient pas tant à favoriser Donald Trump ou à décrédibiliser Hillary Clinton qu’à exacerber les tensions sociopolitiques, sur des sujets de race ou de religion.

Les capacités de ciblage qu’offre Facebook ont rendu la démarche d’autant plus efficace, permettant de parcourir tout le spectre idéologique.

« Je pense que les Américains devraient pouvoir accéder à une partie de ces publicités afin de comprendre à quel point les Russes ont fait preuve de cynisme pour diviser notre société », affirme Adam Schiff.

Attaques informatiques

Le député démocrate de Californie, membre de la commission du renseignement à la Chambre des représentants, n’a pas lui-même eu accès auxdites publicités, mais on lui en révélé le contenu, d’après Recode.

Facebook estime que les comptes pointés du doigt ont acheté pour au moins 100 000 dollars d’emplacements pub.

Selon Dennis Yu, directeur technique de BlitzMetrics (solutions marketing), cela peut représenter, avec l’effet de réseau, plusieurs centaines de millions d’impressions, sur des problématiques allant du port d’armes à la communauté LGBT en passant par le mouvement « Black Lives Matter ».

Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer dans quelle mesure l’équipe de campagne de Donald Trump aurait pu coopérer avec le Kremlin.

Du côté du département de la Sécurité intérieure (DHS), on vient de confirmer ce qui faisait l’objet de soupçons depuis près d’un an : des pirates en lien avec Moscou s’en sont pris, en amont de l’élection, aux systèmes de vote d’une vingtaine d’États, dont la Floride, l’Ohio et la Pennsylvanie.

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