Elysée 2012 : Frilosité des médias, frivolité de Twitter

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Premier tour de l’élection présidentielle, les médias qui souhaitaient défier la loi en publiant des évaluations avant 20h00 dimanche soir ont freiné leurs ardeurs. Twitter a servi de cour de récréation.

C’est un peu une baudruche qui s’est dégonflée sans forcer.

Des médias en ligne avaient fanfaronné tout le long de la semaine qu’ils comptaient divulguer des évaluations pour le premier tour de l’élection présidentiel avant 20h00.

En infraction avec la loi et sous peine d’amende.

Une manière de protester contre cette interdiction de publication d’estimations avant fermeture des derniers bureaux de votes jugée obsolète.

Mais ils ont plutôt posé des lapins. Dès 18h44, Libération.fr se dérobe : « A cette heure, nous ne disposons pas encore des estimations réalisées par les entreprises de sondage sur la base des 100 premiers bulletins d’un certain nombre de bureaux test. Sur internet et les réseaux sociaux circulent déjà des chiffres invérifiables et démentis par les sondeurs qui assurent ne pas avoir réalisé de sondages sortie des urnes. »

Dans un édito en ligne, Nicolas Demorand, Directeur de la publication, poursuit : « Nous souhaitions porter ce débat sur la place publique. Et forcer les institutions à admettre leurs contradictions, au prix du ridicule et de contorsions risibles. »

Tout en poursuivant sur le fond : « Au passage, se trouve engagé un vaste chantier qui incombe aussi au législateur: repenser la structuration de ce qu’est l’espace public; redéfinir ce qu’est un média par opposition à une  correspondance privée; réfléchir au désormais large partage, au-delà des seuls professionnels des médias, de la responsabilité de publier et de diffuser une information. »

Sur son blog spécial « vie des médias », Jean-Marc Morandini, animateur chroniqueur sur Europe 1 et Direct 8, relate dans une contribution que les sites Suisses et Belges donnent le même classement pour le 1er tour.

« Ils avaient promis de le faire et ils l’ont fait ! ». Mais il reste vague sur les titres de la presse francophone « qui en disent plus » alors que leurs sources et les évaluation sont jugées peu sûres.

(Lire la fin de l’article page 2) : Twitter délivre des messages codés

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