Elysée 2012 : l’UMP met de l’eau dans son vin numérique

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Après le PS, c’est au tour de l’UMP de présenter les grandes orientations de son programme numérique pour l’élection présidentielle. Elles apparaissent sous la forme de « 45 propositions ».

Dans le cadre de la prochaine campagne présidentielle, l’UMP prépare son programme pour le numérique.

Il met en avant « 45 propositions » dans un projet intitulé : « Révolution Numérique : Le meilleur reste à venir » (téléchargez le document en format PDF).

Cette présentation des grandes orientations IT du parti de la majorité présidentielle est effectuée alors que les 25 propositions issues du « Programme numérique du Parti Socialiste » ont été officialisées la semaine dernière.

Aux premiers abords, on pourrait considérer que les programmes des deux camps partagent les mêmes objectifs mais diffèrent sur les méthodes.

Par exemple, Martine Aubry veut mettre fin à la Hadopi et à la LOPPSI, alors que l’UMP loue ces lois…même s’il accepte de mettre de l’eau dans son vin sur les volets perçus comme les plus répressifs.

En plein débat sur la possibilité de filtrage Internet par voie de décret LCEN, l’UMP suggère de développer « une procédure unique faisant intervenir systématiquement l’autorité judiciaire – hors circonstances exceptionnelles – pour la mise en place de blocage ou de filtrage sur le réseau« .

Pour favoriser le déploiement de la fibre dans le pays, les moyens à mettre en place divergent.

Alors que le PS propose de créer un nouvel opérateur national pour fédérer les initiatives régionales, l’UMP souhaite impliquer davantage les opérateurs télécoms et « garantir la complémentarité entre initiative privée et publique dans le déploiement de la fibre optique« .

Dans les propositions numériques de l’UMP, il se dessine quatre grands axes :

  1. Garantir la neutralité du Net et assurer une couverture universelle du très haut débit pour 2025
  2. Responsabiliser les acteurs du Web : l’UMP affirme que « la loi ne doit pas tout régler dans le détail« , et veut laisser aux entreprises de l’Internet une capacité d’auto-régulation. D’où la création du Conseil national du numérique et l’organisation de l’e-G8
  3. Mettre fin à « l’illettrisme numérique » pour tous les âges, et en particulier à l’école, en créant « une matière qui dispenserait un enseignement spécifique à Internet et au numérique. »
  4. Faire de la France un leader mondial dans l’économie numérique grâce aux 4,5 milliards d’euros consacrés aux nouvelles technologies de l’information dans le Grand Emprunt.

Le parti de la majorité présidentielle affiche son volontarisme numérque.

Il souhaite « mettre le numérique au cœur de la campagne présidentielle de 2012, non pas en tant que thème isolé ou cloisonné, mais en le considérant de façon transversale et s’appliquant à tous les aspects de notre société. »

Tout en poursuivant : « Gisement de croissance, d’emplois et d’innovation, le numérique est un enjeu économique, bien sûr. Mais c’est aussi et surtout une question de société qui nous pousse à redessiner ensemble notre vision de l’avenir. »

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