Elysée 2012 : Le Collectif du Numérique fait débattre les candidats

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Les treize associations réunies au sein d’un « collectif du numérique » (Afdel, Syntec, Renaissance Numérique…) ont rassemblé Fleur Pellerin (PS) et Nicolas Princen (UMP) pour parler high tech et économie numérique.

A l’appel du « collectif du numérique » réunissant 13 associations reconnues, comme Afdel, le Syntec ou Renaissance Numérique, Fleur Pellerin et Nicolas Princen sont venus présenter leurs propositions en matière de nouvelles technologies et d’économie numérique.

Ils représentent respectivement François Hollande et Nicolas Sarkozy, et ont discuté durant deux heures devant les caméras de Frenchweb et un parterre d’une centaine de personnes, réunies ce jeudi 27 avril à Paris, dont nos collègues de Silicon.fr.

Déploiement accéléré de la fibre optique, meilleures synergies entre recherche publique et jeunes pousses, nouvelle fiscalité du numérique, remplacement d’Hadopi par une autorité aux compétences élargies, pôles d’investissements stratégiques dans la e-santé ou le jeu vidéo…

Fleur Pellerin a égrené les propositions du candidat Hollande pour qui le numérique aurait un « rôle central, » affirme-t-elle.

De son côté, Nicolas Princen a pu s’appuyer sur le bilan du président sortant, comme l’organisation du E-G8, la création du conseil national du numérique, le Projet DataGouv.fr dans l’opendata ou la Hadopi.

Il a plaidé la poursuite des investissements dans le très haut débit, le maintien du statut de Jeunes Entreprise Innovante ou encore l’amélioration de la fiscalité dans le domaine.

Des positions communes sur la formation

Sur les 40 pages remises au collectif du numérique, on retiendra des propositions telles que la création d’un « bac numérique », la mise en place de filière spécialisées dans les universités (génie logiciel, big data, 3D, jeux vidéo, robotique, etc ….) et l’implication d’UbiFrance pour aider les start-up à s’internationaliser.

Ou encore la création, sur le plateau de Saclay, d’une Silicon Valley à la Française devant réunir plus de 15 000 chercheurs et près de 70 000 étudiants…

En dehors de la question symbolique de la Hadopi, les deux candidats semblaient donc partager la même volonté de développer l’économie numérique française et de faire émerger de véritables pôles d’excellence, dans le cadre de clusters réunissant universités, jeunes entreprises, grands groupes… et fonds d’investissement.

Une opposition sur la liberté et Internet

« Nous nous rejoignons peut être sur la question de la formation. Mais nous nous démarquons en matière de politique industrielle, avec une volonté de concentrer notre effort sur des secteurs stratégiques tels que la E-Santé ou la création, » a expliqué Fleur Pellerin.

« Nous n’avons pas non plus la même vision de l’internet. Sarkozy a une vision sécuritaire d’un web rempli de sauvageons. Il veut toujours plus de dispositifs répressifs, à l’image de la Hadopi, qu’il entend désormais étendre au streaming »

Nicolas Princen lui a rétorqué que « l’affaire Mohammed Merah nous a cruellement rappelé qu’il existait une cybercriminalité sur laquelle on ne peut pas fermer les yeux. » Les mystérieux faits de cybercriminalité attribués au terroriste n’ont pas été précisés.

« En matière économique, nous pensons également que les socialistes sont trop critiques envers des sociétés comme Google ou Facebook, qui sont en mesure de réaliser de grands investissements dans notre pays. Nous faisons confiance aux entrepreneurs et nous essayons de nous mettre au service de la compétitivité de la France en mettant de côté toute idéologie. »

Pointant avec amertume le manque d’intérêt des grands médias pour les questions numériques, Fleur Pellerin et Nicolas Princen auront en tout cas apprécié cet exercice démocratique.

Reste désormais à savoir si les Français tiendront compte de ces positions dans le choix du prochain président de la République Française.

Le débat intégral (2 heures), sur Dailymotion :

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