EMC étoffe son cloud avec Syncplicity

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Après quatre ans d’exercice sur le marché du stockage en ligne, Syncplicity, start-up américaine éditrice de solutions collaboratives en cloud privé, rejoint les rangs d’EMC.

EMC consolide son écosystème de services avec le rachat de Syncplicity, une start-up basée à Menlo Park (Californie) et spécialisée dans les technologies de cloud privé depuis son entrée sur le marché du stockage en ligne, en avril 2008.

Les termes financiers de cette transaction restent connus des deux seules parties prenantes. Il n’est pas exclu que la démarche induise notamment un transfert de personnel.

Cette acquisition consommée, EMC est pressenti pour intégrer la plate-forme à son portefeuille de solutions professionnelles, avec la perspective de s’imprégner de l’ère dite du « post-PC ».

En quatre ans d’exercice à l’appui d’un financement initial de 250 000 dollars de la part de divers business angels, Syncplicity a élaboré un écosystème de partage de fichiers entre postes de travail distants, sur le principe du cloud.

En octobre 2008, la jeune pousse, sous la houlette de Leonard Chung (son CEO d’alors), a levé 2,35 millions de dollars auprès de True Ventures. Des investisseurs privés tel Frank Marshall, ancien de la maison Cisco et de Juniper Networks, se sont joints au tour de table.

Depuis lors, l’interface Web de Syncplicity s’est épurée. Des clients logiciels pour Windows et Mac ont vu le jour, au même titre que des applications mobiles pour iPhone, iPad et Android.

L’argument différenciateur de cette offre face à Dropbox et consorts réside en ce concept de synchronisation active qui implique une sauvegarde incrémentielle des données, au niveau du bloc, pour éviter les conflits de versions lorsque plusieurs utilisateurs apportent simultanément des modifications.

Ouverte aux développeurs, la plate-forme s’intègre idéalement aux Web Apps (Google, SalesForce, Sharepoint, etc.) et offre, en plus d’un cryptage AES-256, des solutions d’effacement et de récupération à distance, des outils d’administration centralisée ou encore un système de notifications en temps réel.

Dénommée « Free Edition », la formule de base octroie à ses souscripteurs 2 Go d’espace disque pour un maximum de 2 machines connectées. L’édition Personal relève le seuil à 50 Go pour 5 machines, moyennant une contribution mensuelle de 15 dollars (environ 12 euros).

L’édition Business propose des tarifs progressifs à partir de 45 dollars par mois (quelque 36 euros) pour un nombre indéfini d’utilisateurs et une capacité de stockage illimitée.

A son apogée en février dernier, Syncplicity a vu son taux de fréquentation chuter sur les trois derniers mois. Au dernier pointage, le site a atteint son niveau de popularité le plus bas depuis un an.

EMC a bondi sur l’occasion, moins de deux semaines après avoir annoncé le rachat de XtremIO, spécialiste de la mémoire flash.

 

 

Crédit image : © Liv Friis Larsen-Fotolia.com

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