EMI teste l’abandon des DRM sur les CD de musique

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Un porte-parole a confirmé la commercialisation depuis plusieurs mois de CD
musicaux sans DRM.

Les systèmes de protection numérique des CD de musique ont-ils du plomb dans l’aile? EMI Music Group a reconnu avoir suspendu la mise en place des systèmes de gestion des droits numériques (DRM) sur une partie de ses CD audio. Les DRM permettent de contrôler l’usage des fichiers musicaux dans le cadre de copies privées, notamment pour lutter contre le partage illégal de titres en ligne.

Le 8 janvier, une porte-parole de l’éditeur à confirmé à Reuters que les DRM n’étaient plus employés depuis plusieurs mois. D’autre part, les CD  » protégés » n’étaient commercialisés qu’en Asie, Europe et Amérique latine mais pas aux Etats-Unis ni au Royaume-Uni. « Cela ne signifie pas que nous abandonnons les systèmes de protection de contenus mais que nous les évaluons « , a tenu à préciser la porte-parole du groupe. N’empêche! La décision d’EMI sonne comme un aveux d’échec.

Les DRM sont mal vus par les consommateurs qui y voient un verrouillage du bien acquis sans pour autant freiner le piratage. La réputation des systèmes de protections numériques s’est aggravée début 2006 avec l’affaire Sony Music dont un certain nombre d’albums sur CD installait un rootkit (un logiciel de prise de contrôle quasi invisible du système informatique) sur l’ordinateur de l’utilisateur à son insu. A la même période, en France, le Tribunal de grande instance de Paris condamnait Warner Music à retirer ses systèmes de protection des CD. Entretemps, la loi DADVSI a cependant été adoptée validant l’usage des DRM. A l’occasion d’une discussion à bâton rompue avec des bloggeurs influents, Bill Gates exprimait ses doutes sur l’efficacité des DRM tels qu’ils sont exploités actuellement.

EMI restructure sa branche musique
La crise du disque continue…EMI vient d’annoncer, vendredi 12 janvier 2007, un plan de restructuration de sa branche musique afin de pallier les baisses de revenus de 6 à 10 % de la division. Alain Levy et David Munns, respectivement président et vice-président de la division musique, ont été remerciés. Le plan entraînera des licenciements mais leur nombre n’a pas été précisé.