En route vers MacOS : la liasse

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Avec MacOS X, son nouveau système d’exploitation basé sur un noyau Unix, Apple fait le pari qu’il sera capable d’offrir le nec plus ultra en la matière. Retour cette semaine sur l’épopée du nouveau système Mac. Aujourd’hui, nous découvrons une fonctionnalité sympathique, la « liasse logicielle ».

QUATRIEME PARTIE. Déjà mise en place dans MacOS 9, la fonctionnalité de la « liasse logicielle », appelée « bundle » en anglais, va apporter un confort d’utilisation incomparable aux utilisateurs de MacOS X. Ces bundles sont des index qui contiennent des informations pertinentes pour l’utilisation de fichiers et de logiciels, comme les ressources, les bibliothèques, les dictionnaires ou les versions localisées utilisés ainsi que leurs fichiers additionnels.

En fonctionnement normal, aujourd’hui sous MacOS, jusqu’à sa version 9, lorsqu’une installation de logiciel est réalisée, il convient de choisir dans quelle langue on veut l’installer. Grâce au bundle, les éditeurs de logiciels vont pouvoir mettre sur le marché un logiciel comprenant toutes les versions dites « localisées » (c’est à dire dans la langue du pays), de leur nouveau produit. Et l’utilisateur n’aura rien à faire. En effet, le système reconnaîtra immédiatement la langue de l’utilisateur en fonction de ce bundle et lui installera la version qui lui est destinée. Ainsi, un iMac fonctionnant sous MacOS X en version française proposera d’installer la version française du logiciel acheté.

Si la vie de l’utilisateur en sera bien simplifiée, celle de l’éditeur aussi. Ses coûts de développement pourront baisser. A condition que le développement se fasse en une seule fois plutôt qu’en plusieurs, comme c’est habituellement le cas aujourd’hui. Toutefois, il faut s’attendre à une légère inflation des budgets de développement, qui intégreront désormais des tâches séparées dans le temps.

Autre certitude, la mise à jour automatique des logiciels sera effective sur MacOS X. Mais à l’inverse de MacOS 9, qui nécessite l’installation de pilotes spécifiques dans le dossier système pour de nombreux périphériques, MacOS X s’appuie sur des pilotes dits génériques, que les fabricants peuvent utiliser pour faire fonctionner leurs nouveaux matériels. Des pilotes complémentaires peuvent toutefois être ajoutés si des fonctionnalités manquent à l’appel. De même, lorsqu’un périphérique sera branché sur le Macintosh, le système jettera un oeil sur le disque dur pour vérifier s’il dispose de tous les éléments permettant de l’utiliser et ira le chercher sur Internet si une brique logicielle lui manque.

Pour le moment, des développements restent à faire et certains périphériques demanderont encore un peu de temps (on parle d’un an de délai), avant de pouvoir être réellement disponibles et utilisables. Les fonctions de communication par exemple sont relativement limitées sur la version de développement de MacOS X. L’utilisation des lignes téléphoniques, numériques, de l’ADSL ou encore du câble est rudimentaire. Aucun problème en revanche pour les machines ayant accès à Internet par le biais d’un réseau Ethernet, comme avec la base Airport. Car MacOS X est particulièrement performant en matière de réseau. Les ingénieurs s’attendent à ce que ce problème soit réglé pour la version commerciale livrée en janvier 2001.

Demain, dernière partie : quoi de neuf, dock ?

Pour en savoir plus :

Les applications déjà prêtes (en anglais)