Enquête haut débit : comment avance le dégroupage des sous-répartiteurs ?

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Un an après un cadre fixé par la LME, le dégroupage des sous-répartiteurs n’a pas démarré mais cela bouge en coulisses. Petite compil’ des points de vue : FT, Sipperrec, Manche Numérique, LDCollectivités, Avicca.

Manche numérique: “Un outil pour les zones blanches”

Même son de cloche chez Manche Numérique, un syndicat en charge de l’aménagement numérique du département éponyme. Son directeur, Philippe Le Grand, ne mâche pas ses mots et veut à tout prix pouvoir lancer le dégroupage de la sous-boucle locale dans les meilleurs délais.

“Nous avons besoin de cet outil pour rendre éligible des foyers situés dans les zones rurales, tout en crééant les conditions de la concurrence”, déclare Philippe Le Grand.

“Aujourd’hui, les conditions de l’offre NRA-ZO proposée par France Télécom sont à l’avantage de ce dernier puisqu’il reste propriétaire d’une grande partie des infrastructures, sans parler des tarifs pratiqués pour la mise en place que nous trouvons largement injustifiés”. Avant de poursuivre, “la LME a fixé un cadre pour dégrouper les sous-répartiteurs, il faut donc l’appliquer au plus vite!”.

Notre interlocuteur nous précisera qu’une nouvelle offre baptisée “NRA-ZOG” (Noeud de Raccordement en zone d’ombre grise) devrait voir le jour sous peu. « Encore un bon moyen pour que les collectivités prennent en charge la montée en débit” conclut Philippe Legrand.

Fait notable, le responsable qui a développé Manche Numérique, va céder sa place à la mi-juin pour créer une société de conseil avec Stéphane Lelux (Tactis) ainsi qu’un opérateur FTTH… à suivre.

LDCollectivités (filiale du groupe Neuf-SFR): “Le dégroupage des SR est un sujet porté avant tout par les collectivités”

LD Collectivités est une filiale à 100% du Groupe SFR, chargée de construire et d’opérer des réseaux de télécommunications d’initiative publique. Son dirigeant Cyril Luneau précise que « c’est un sujet avant tout porté par les collectivités du fait de leur intérêt à voir augmenter les débits sur leur territoire. »

Mais il tempère. « Pour les territoires qui ne seraient pas desservis en très haut débit via le FTTH avant plusieurs années, un dégroupage plus près de l’abonné final, est sans doute une solution, mais les enjeux techniques et économiques sont importants. »

Durant un entretien téléphonique, Cyril Luneau reconnait que avant de réaliser de grands schémas, il faut prendre un temps pour se concerter. « Avant de penser à densifier les débits, les opérateurs vont chercher à dégrouper une grande partie des 12000 NRA (noeud de raccordement d’abonnés) présents en France. »

Cyril Luneau conclut en notant qu’il y a « un modèle économique et technique à analyser, c’est la raison pour laquelle nous participons au comité d’experts sous l’égide de l’Arcep. »

(lire la fin de l’article page 4)

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