Eric Walter (Hadopi) : « Le dispositif technique sera prêt fin juin »

CloudEntrepriseRégulationsStart-up

Le secrétaire général de la Hadopi revient sur l’état des travaux de préparation de la nouvelle institution de lutte anti-piratage.

Hadopi : quatre décrets attendus d’ici juin + un « moins urgent »

Sur le front technique et règlementaire, les choses devraient aussi se décanter dans le courant du printemps.

Eric Walter a rappelé que quatre décrets Hadopi sont attendus du côté du gouvernement et du Conseil d’Etat : labellisations (offres légales, moyens de sécurisation), procédure de la commission de protection des droits (CPD) et la définition de l’infraction de négligence caractérisée.

Le secrétaire général de l’Hadopi assure que les pièces du puzzle règlementaire nécessaires au passage en mode opérationnel seront réunies « avant la fin du mois de juin ».

La Commission Informatique et Libertés (CNIL) pourra-t-elle tenir aussi ce délai ?  Des demandes d’autorisation émanant des ayants droit pour le traitement automatisé de données portant sur la collecte des adresses IP ont été déposées la semaine dernière devant cette autre autorité administrative indépendante en charge de la protection de la vie privée.

Mais la procédure d’examen peut s’étirer jusqu’à quatre mois. Néanmoins, les responsables de la Hadopi restent optimistes pour une procédure accélérée en « quelques semaines ».

Moins urgent, un cinquième décret devrait aussi être pris d’ici la fin de l’année sur les modalités de fixation des statistiques et indicateurs qui incombent à l’Hadopi. « Pas essentiel pour commencer à agir ».

Création de « labs thématiques » Hadopi

Pour dépasser l’impression du « tout répressif », Eric Walter insiste sur la dimension de la « pédagogie de la loi » et de la « compréhension » et sur la proximité. Pourquoi pas expliquer le rôle de la Hadopi dans les établissements scolaires en guise de sensibilisation…

En termes d’innovation (inhérente aux missions d’études et de prospectives), la Hadopi va instaurer des « labs » ou ateliers d’observation et de discussion.

Six thèmes seront couverts : « réseaux et techniques », « économie numérique de la création », « usages en ligne », « Internet et droit », « éthique et social » et « start-up et business angels ». Des personnalités extérieures à la Hadopi seront chargées d’animer ces clubs de réflexions qui devraient inviter des experts de divers horizons (technique, sociologie, droit…).

Un appel à candidature pour déterminer qui animera ou participera aux « labs » sera lancé d’ici juin. Le collège Hadopi fera ensuite son choix.

Les travaux pratiques vont débuter en juin avec un premier atelier de « sensibilisation » des publics professionnels.

Un forum de concertation sur les thèmes des labs sera également organisé d’ici la fin du premier semestre.

C’est sûr : Eric Walter veut mettre l’Hadopieds à l’étrier.

La Hadopi présente sur Twitter avant l’ouverture du site Web officiel
La Hadopi a multiplié les points de contacts avec le grand public. Priorité aux outils Web 2.0 : La Hadopi dispose de son propre compte Twitter (InsidOpi), sachant qu’Eric Walter en qualité de secrétaire général de l’institution, alimente son propre fil de discussion (EricWaltR). Sur Viadeo, un « hub » Hadopi est également au programme. Enfin, le site Internet Hadopi.fr devrait ouvrir d’ici fin juin (accès restreint en l’état actuel). L’institution dispose de sa propre équipe Web pour l’animation. En dehors de sa dimension institutionnelle, il servira de plate-forme pour discuter en ligne, en particulier dans le cadre des activités « labs ».

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur