Etats-Unis : Un pilier du bitcoin accusé de blanchiment d’argent

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Dans le sillon de la fermeture de Silk Road (« l’Amazon de la drogue »), Charlie Shrem de la Bitcoin Foundation a été interpellé et accusé de blanchiment d’argent.

Les activités illégales associées à Silk Road et la « monnaie P2P » bitcoin reviennent à la une des médias aux Etats-Unis. Et ce, alors que la plateforme Internet, surnommée « l’Amazon de la drogue » en raison des trafic illicites qu’elle soutenait, avait été fermée par le FBI en octobre 2013.

Dimanche 26 janvier, le dossier a rebondi dimanche avec l’interpellation à New York de Charlie Shrem (24 ans), CEO de BitInstant (plateforme d’intermédiation autour du bitcoin, qui a fermé ses portes l’été dernier) et par ailleurs Vice-Président de la Bitcoin Foundation, et la mise en accusation de Robert Faiella (52 ans), qui gère un autre service clandestine exploitant la « monnaie P2P » (The Company). Charlie Shrem est également accusé de ne pas avoir alerté les autorités judiciaires de transactions financières suspectes associées au bitcoin.

Pour être succinct, Charlie Shrem et Robert Faiella sont accusés de blanchiment d’argent en ayant contribué à la vente de bitcoins d’un montant équivalent à un million de dollars à des utilisateurs de feu Silk Road par l’intermédiaire de The Company, selon les éléments divulgués par le bureau du procureur de New York.

Charlie Shrem a été libéré dans la journée de lundi (27 janvier) après avoir payé une caution d’un million de dollars. Quant à Robert Faiella, il restera en détention au moins jusqu’à mercredi.

Bitcoin : les frères Winklevoss indirectement impliqués

De manière inattendue, cette affaire « underground bitcoin » retombe sur…les frères jumeaux Tyler et Cameron Winklevoss. Connus pour avoir revendiqué la paternité de Facebook, ils avaient investi dans le service BitInstant de Charlie Shrem dans le courant de l’automne 2012.

« A l’époque, l’équipe dirigeante s’est engagée auprès de nous à respecter la loi — y compris celle sur le blanchiment d’argent– et nous n’attendons pas autre chose que cela », ont réagi les frères Winklevoss dans un communiqué, assurant être « profondément préoccupés » par cette arrestation. Bien que la société BitInstant ne soit pas directement mêlée dans cet écheveau judiciaire, ils se sont déclarés inquiets de l’arrestation de Charlie Shrem.

Il y a donc toujours un parfum de scandale autour du bitcoin. Pourtant, lors d’une récente audition devant une commission du Sénat français, Gonzague Grandval, CEO d’une des rares sociétés françaises cherchant à exploiter le potentiel de la monnaie P2P (Paymium), déclarait que les transactions en bitcoins sur le réseau Silk Road ne représentait qu’1% du volume global des échanges. Il faut croire que c’est encore trop pour la justice américaine.

Quiz : Connaissez-vous les monnaies virtuelles ?

(Credit photo : Shutterstock.com –  Copyright: Lightboxx)

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