États-Unis : quand la voiture connectée devient une affaire d’État

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L’administration Obama devrait réaffirmer, ce jeudi, son engagement en faveur de la voiture connectée. Quelles initiatives ont déjà été prises ?

Ce mardi 12 janvier, Barack Obama donnait, dans l’enceinte du Capitole de Washington, son huitième et dernier discours sur l’état de l’Union.

En présence du Sénat et de la Chambre des représentants, le président des États-Unis a livré son programme pour l’année en cours.

Au-delà des thématiques « classiques » (emploi, retraites, santé, insécurité, transition énergétique…), il a été, à plusieurs reprises, questions de la technologie au sens large. Et de la meilleure manière de l’exploiter pour résoudre des « problèmes urgents » comme le changement climatique.

Dans le même registre, Barack Obama a évoqué l’évolution du marché du travail avec l’automatisation des tâches, la dimension internationale des échanges commerciaux avec le numérique, ainsi que le rôle des start-up et des PME dans cette « nouvelle économie ».

S’il a rapidement évoqué une « année record » pour l’industrie automobile américaine, le chef d’État n’a pas abordé le sujet des véhicules connectés – ce que l’on pressentait pourtant.

Le gouvernement semble avoir choisi d’en discuter ce jeudi, dans le cadre du North American Auto Show organisé à Detroit, par la voie du ministre des Transports Anthony Foxx. Avec un objectif : déployer des moyens pour accélérer la mise sur le marché des voitures autonomes.

Poser des jalons

En l’état actuel, il n’existe pas de cadre légal clairement définie pour ces véhicules de nouvelle génération. Plusieurs sociétés impliquées sur ce marché ont publiquement appelé à une clarification. L’administration Obama a pour sa part assuré privilégier « une approche agile, flexible » plutôt qu’un « patchwork de lois État par État », comme le souligne Reuters.

Début décembre, la Maison Blanche avait fait le point sur la place de la voiture connectée dans l’innovation.

Elle avait, à cette occasion, annoncé le lancement du Smart City Challenge : jusqu’à 40 millions de dollars seront octroyés à la ville qui saura démontrer le potentiel de la technologie et de l’analyse de données dans le secteur des transports.

Au mois d’octobre, Barack Obama avait présenté sa « stratégie pour l’innovation en Amérique », qui mettait déjà en avant le potentiel de l’informatique associée à l’Internet des objets et au machine learning.

À propos des véhicules autonomes, le président disait qu’il « pourraient sauver des milliers de vies chaque année » tout en permettant le transport de personnes normalement en incapacité de conduire.

Qu’en est-il dans l’industrie ? On notera cette alliance entre General Motors et Mobileye sur un projet de cartographie qui tend vers les véhicules autonomes. Mais aussi l’implication de Tesla, qui monte progressivement en puissance, par exemple avec le modèle « Summon », capable de sortir tout seul du garage et d’attendre son propriétaire, prêt au départ.

Du côté de Google, on assure « ouvrir les bras aux constructeurs ». Lesquels seraient, selon Bloomberg, nombreux à avoir pris contact avec le groupe Internet, parfois simplement pour comprendre comment il se positionnait sur ce marché.

Crédit photo : SP-Photo – Shutterstock.com


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