Etude INRIA : Les Français et le numérique, entre exploration, vigilance et révolte

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Selon une étude de TNS Sofres commandée par l’INRIA, les Français sont enthousiastes à l’idée d’utiliser des appareils numériques mais ont du mal à avoir du recul sur l’impact des usages.

Le numérique provoque des craintes, qui ne sont pas insurmontables

Si les Français sont très familiers des applications mis à disposition à travers leurs objets numériques du quotidien, ils restent très vagues sur l’impact des nouvelles technologies liées à  la vie en société et à l’économie.

Ainsi, lorsqu’on leur demande de citer ce qu’évoque pour eux le numérique, les réponses vont généralement vers les « devices » : de la TV connectée aux téléphones en passant par les appareils photos numériques et l’informatique individuelle.

Pas de citations pour la démocratie ou la transparence par exemple.

« On vit le numérique, mais on le pense pas » résume Guenaëlle Gault. « On manque de compréhension » sur cet univers affirme-t-elle.

Les français n'ont que leurs appareils électroniques à l'esprit, et ne voient pas la forêt numérique.

Ce qui explique peut-être que 87% des français voient un effet positif au numérique pour l’ouverture au monde, mais que 40% lui prêtent un effet négatif pour la liberté individuelle et le respect des droits (contre 30% un effet positif).

« Pour diminuer la perception de risque, il faut plus de transparence, il faut retrouver le contrôle. Pour ça il faut pouvoir comprendre ce qu’il se passe [dans nos appareils et programmes], » propose Dominique Cardon, sociologue travaillant pour le compte des Orange Labs (France Telecom).

Il suggère notamment de généraliser les tableaux de bord (ou dashboards), permettant de voir et gérer les informations nous concernant échangées sur les réseaux.

Les Français considèrent aussi que le numérique est excellent pour développer les relations professionnelles et amicales. Mais ils sont plus réservés vis-à-vis de l’impact sur les relations familiales et amoureuses.

Pour réussir la migration vers le pays du numérique, les Français demandent une meilleure protection de la vie privée, un encadrement des jeunes assorti à une meilleure éducation, et la mise en place de codes déontologiques.

Selon Michel Cosnard, P-DG de l’INRIA, l’éducation serait le vecteur plus important pour développer « le bien-être numérique. »

« Nous saluons en 2012 l’entrée des sciences du numérique au lycée« , ajoute-t-il.

Ce baromètre sur « Les Français et le Nouveau Monde numérique » est destinée à être renouvelé chaque année, en guise de suivi.

« Dans une dizaine d’années, le monde sera entièrement interconnecté et les objets se parleront entre eux« , prédit Michel Cosnard.

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