Eudasys (stockage) : « PME, prenez le chemin d’un intégrateur »

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Comment gérer la problématique de stockage au sein d’une PME ? Vnunet.fr a interrogé un intégrateur de solutions de stockage (SAN-NAS), de sauvegarde et d’archivage.

Les PME doivent faire face à des choix souvent difficiles en termes de stockage au regard de la profusion de l’offre sur le marché. En fin d’année dernière, Vnunet.fr avait contacté Eudasys, un intégrateur de solutions de stockage (SAN-NAS), de sauvegarde et d’archivage qui est basé à Versailles (Yvelines). Cette société, co-fondée en 1997 par Jean-Pierre Bonhomme et Louis Boutros, s’est désormais positionnée la gestion du cycle des données informatiques (Information Lifecycle Management : ILM). Nous proposons à nos lecteurs de découvrir cette interview réactualisée (on vous rassure :-) pour prendre en compte la dimension virtualisation du stockage qui est émergente.

Vnunet.fr: Comment se comportent les PME en termes de stockage de données ?
Louis Boutros : Jusqu’ici, les PME ne se posaient guère de question. Elle stockait tout sur les disques sans faire de purges, sans avoir le réflexe de placer les données à un niveau de stockage intermédiaire ou d’archivage qui regrouperait les éléments les moins consultés voire mortes. Un phénomène de masse que l’on observé sur fond de prix de plus en plus réduit du stockage. Le prix du Gigaoctet baissant, les entreprises stockaient sans limite et l’effet de débordement se concentrait sur le volet espace disque alloué à la sauvegarde. Mais je pense que les PME sont en train de prendre conscience de l’intérêt de monter une infrastructure de stockage en cohérence avec leurs besoins réels. C’est pour cela qu’un état des lieux est important avant de se lancer dans un projet de stockage.

Vnunet.fr: Quel est l’intérêt d’effectuer cet état des lieux ?
Louis Boutros : Si le volume de données stockées est faible, la gestion sera moins pesante au quotidien. L’objectif d’analyse des besoins est de recenser le volumes de données vives (encore utiles et exploitables) et les données mortes. On peut effectuer un tri basique par date : à partir de tel trimestre de telle année, je vais déplacer la documentation antérieure. Cela donne une première évaluation de la volumétrie des données.

Vnunet.fr: Quel est l’objectif de la réplication ?
Louis Boutros : Elle est différente de la sauvegarde. C’est un mécanisme qui permet de sécuriser les données en les plaçant ailleurs. Cela évite de la manipulation de bandes que l’on externaliserait. Cela peut s’inscrire dans un plan de continuité ou de reprise d’activité. On peut discerner deux approches différentes. Premier scénario lié à la haute disponibilité : lorsqu’un premier serveur tombe, le deuxième, qui est en stand-by ou en cluster, reprend l’activité. Deuxième scénario : dans le cas d’un sinistre d’une salle informatique, on a plus de temps pour reconstruire une structure d’hébergement mais on n’a pas perdu de données.

Vnunet.fr: Quelle fourchette de prix doit-on prévoir pour déterminer un budget d’équipement de stockage ?
Louis Boutros : Pour une infrastructure de stockage dans sa globalité (avec une baie de stockage en stand alone, la partie robotique pour effectuer la sauvegarde, les logiciels et services associés), il faut compter a minima 50 K€. Si le client veut faire de la réplication, il est évident que le budget portant sur le stockage sur disque va doubler. Il faudra prendre en compte également sur une hausse des coûts d’infrastructure. C’est pour cette raison qu’il faut prendre en compte la partie réplication (possible à travers les serveurs ou de baie à baie de stockage) dès le démarrage du projet. Tous les matériels ne peuvent pas faire de la réplication.

Vnunet.fr: En termes de support de stockage (bande, disque, LTO… ), quelles solutions préconisez-vous ?
Louis Boutros : Je crois qu’il y beaucoup d’amalgames sur le sujet. La bande n’est pas un média pour stocker les données mais c’est un support de sauvegarde ou de restauration des données. On parle plutôt de sauvegarde sur bande ou sur disque. Aujourd’hui sur le marché, c’est le LTO (de troisième voire de quatrième génération) qui est devenu le média standard sur le marché. 

(lire la fin de l’interview page suivante)


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