Facebook acquiert Instagram : bienvenue dans la bulle 2.0 ?

Entreprise

L’annonce surprise du rachat par Facebook d’Instagram pour 1 milliard de dollars et sa valorisation n’étonnent pas des Net-entrepreneurs comme Dominique Leca (Sparrow) ou Pierre Matuchet (Milky).

Facebook annonce le rachat de Instagram pour 1 milliard de dollars (762 millions d’euros) en actions et en cash.

Après la nouvelle, on peut s’interroger sur le bien-fondé d’une telle opération et sa valorisation.

Instagram se présente comme une application pour terminaux mobiles iOS et maintenant Android.

Elle est utilisée par 30 millions de personnes.

Elle permet de prendre des photos, d’appliquer rapidement des effets pour ensuite les repartager sur les réseaux sociaux.

Une belle réussite pour cette entreprise d’à peine deux ans…Trop beau pour être vrai ?

The Telegraph liste ainsi toutes les entreprises Web rachetées à prix d’or, qui ont été ensuite  été bradées.

On y trouve les cas de réseaux sociaux comme Bebo, racheté 850 millions de dollars par AOL en 2008, revendu 10 millions en 2010 au fonds d’investissement Criterion Capital Partners.

Ou encore le cas de MySpace, vendu 580 millions de dollars à News Corp, puis cédé 35 millions 6 ans plus tard à une société orientée publicité en ligne Specific Media.

Contacté par la rédaction, Dominique Leca, P-DG et co-fondateur d’Etpan, la société française à l’origine du très populaire client mail Sparrow, ne trouve pas le montant outrancier :

« Je ne connais pas bien Instagram. Mais je ne doute pas que Facebook a de bonnes raisons de racheter le service au prix annoncé », commente-t-il.

« Certaines personnes comparent le rachat d’Instagram avec le rachat de YouTube par Google et la comparaison me paraît assez pertinente. »

En octobre 2010, la firme Internet de Moutain View avait racheté la plate-forme de partage vidéos pour un montant de 1,6 milliards de dollars.

Dominique Leca poursuit : « Sur le moment, le prix semblait exorbitant mais le mouvement stratégique et le prix se sont justifiés dans le temps. »

Posséder la plate-forme de référence vaudrait donc la peine d’y mettre le prix.

(Lire la fin de l’article page 2) : témoignage de Pierre Matuchet, agence Milky (social commerce)

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