Facebook en Bourse : comment réagit l’écosystème en France

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Milky, Boosket, KRDS, AntVoice et autres experts en réseaux sociaux…Les avis des prestataires 2.0 de l’Hexagone les plus concernés par l’introduction en Bourse de Facebook.

Facebook entre en Bourse : réactions de BlogAngels, AntVoice et KRDS

Hervé Kabla, BlogAngels (agence dédiée à l’accompagnement des entreprises sur les médias sociaux) :

« Facebook va rentrer en Bourse, et certains vont se gaver, c’est sûr (cf. le tableau suivant, qui indique la répartition des actions entre les différents actionnaires via une contribution du jour sur son blog). »

« Zuckerberg détient encore 28% des parts de sa boîte, sous forme d’actions de ‘classe B’, 10x plus puissantes que la ‘classe A’. Autrement dit, il ne quittera pas son trône de sitôt. »

Alban Peltier, AntVoice (applications Facebook) : « Microsoft s’est introduit en bourse en faisant 250 millions de dollars de chiffre d’affaires, Google avec 1 milliard de dollars en 2003 et Facebook avec plus de 3,5 milliards de dollars ! »

« Avec ses 845 millions de membres, Facebook sera incontestablement un futur poids lourds de Nasdaq ! »

« D’un point de vue des internautes, Facebook est en train de changer l’utilisation que l’on peut faire du web et sera certainement notre future page d’accueil comprenant autant nos mails, que l’activité de nos amis, nos news, notre musique, etc., autant d’usages et d’informations réinventés avec une vraie dimension sociale. »

« En tant que leader français des applications Facebook, nous sommes ravis de voir la dynamique autour de Facebook se renforcer de jour en jour. »

« Le montant de cette introduction montre la puissance et le potentiel du divertissement social ! »

Thomas Jestin, co-fondateur KRDS (« Facebook Marketing Agency ») :

« Ce que je retiens de cette IPO et des informations qui sont maintenant officielles, c’est déjà que Facebook est extrêmement rentable (1 milliard de dollars de résultat en 2011 pour 3,71 milliards de dollars de CA), cela doit nécessairement procurer au top management une certaine sérénité pour investir judicieusement et continuer à se focaliser sur la conquête de l’audience avant même la monétisation, dans un monde où certains pays font encore de la résistance au géant bleu (Russie, Japon, Chine entre autres). »

« On sait aussi que cette IPO est avant tout le résultat d’une pression interne exercée par des salariés qui vont enfin pouvoir échanger « stocks » contre « cash » après quelques années de travail acharné et ainsi devenir millionnaires du jour au lendemain. »

« Cette IPO ne peut que pousser Facebook à plus de transparence, ce qui est bon pour tout le monde, quand on connaît la position monopolistique du réseau, que même Google peine à chatouiller. Il faut bien voir que pour Mark Zuckerberg, Facebook est une ‘utility’, un service de base en somme, un droit auquel peut prétendre tout être humain. »

« Il va même plus loin et voit en son réseau un invention aussi transformatrice que l’imprimerie ou le téléphone. La seule différence, c’est que Facebook ne fait pas que transiter des informations, il se les approprie, Facebook c’est aussi une base de données sur les hommes et leur vie sans précédent dans l’histoire. »

« La question de la gouvernance de Facebook est donc cruciale pour l’humanité en quelque sorte. Et il serait faux de croire que par cette IPO Facebook va se soumettre au diktat court-termiste d’un marché peuplé d’actionnaires soucieux seulement du rendement de leurs titres : rappelons que Facebook, comme Google, possède un double système d’actionnariat qui fait que même après l’entrée en bourse Zuckerberg continuera de contrôler la stratégie de l’entreprise. »

 » C’est rassurant quand on sait que cet homme depuis le début n’est pas intéressé par l’argent mais par son projet « make the world more open and connected ».

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