Facebook monte des passerelles de business avec les opérateurs mobiles

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MWC 2012 : Facebook propose aux opérateurs un mode de redistribution d’une partie des revenus générés par son écosystème mobile et participe aux efforts de standardisation de l’Internet mobile.

C’est la première fois que Facebook prend la parole dans le cadre du Mobile World Congress.

Par la voix de son directeur technique Bret Taylor,  le réseau social consent à enterrer la hache d’une guerre naissante avec les opérateurs mobiles.

Le groupe Internet de Mark Zuckerberg se propose de redistribuer une partie des revenus que génère la vente de contenus numériques via les téléphones mobiles.

Selon Reuters, plusieurs poids lourds des télécoms et de l’Internet ont répondu  à l’appel du réseau social : AT&T (Etats-Unis), Softbank (Japon) et Telefonica (Espagne).

D’autres opérateurs suivent : on évoque d’autres acteurs internationaux comme Deutsche Telekom et sa branche T-Mobile USA, Vodafone et Orange.

A l’image d’un modèle de rétribution qu’ont adopté avant lui Apple et Google, Facebook envisagerait de prélever à la source quelque 30% des sommes que consacrent ses membres à l’achat de biens numériques (musique, livres électroniques, jeux sociaux, etc.) pour les mettre dans les mains des opérateurs mobiles.

Concrètement, les transactions générées par les applications des éditeurs tiers présents dans l’écosystème mobile de Facebook vont apparaître sur la facture de l’abonné mobile (« operator billing »).

Des 850 millions d’utilisateurs actifs que compte le réseau de Mark Zuckerberg, près de la moitié accèderait régulièrement au service via un smartphone, un taux en hausse constante.

Les opérateurs mobiles vont regarder cette nouvelle source de business avec un grand intérêt, mais aussi les éditeurs d’applications. Ils devront prendre en compte le kit de développement Facebook Pay Dialog.

Toujours dans le cadre du Mobile World Congress, Facebook a également annoncé sa participation aux travaux du W3C Mobile Web Platform Core Community Group afin d’harmoniser les pratiques des développements mobiles.

Plus spécifiquement, une trentaine de fabricants de terminaux, d’opérateurs et d’éditeurs d’applications mobiles fournissent des efforts pour coordonner les approches d’amélioration et de standardisation des navigateurs Internet mobile.

Une étude menée à l’été 2011 laissait déjà entrevoir de telles tendances, érigeant réseaux sociaux et messagerie en qualité de vedettes de l’Internet mobile.

En parallèle, les opérateurs mobiles déplorent la perte nette, sur l’exercice 2011, à l’échelle du globe, d’environ 10,4 milliards d’euros (-9%) de revenus liés aux SMS et MMS.

Sur la pente ascendante, le déficit se chiffrait à 6,5 milliards d’euros l’année précédente.

A mesure que se développe le très haut débit mobile, le Web s’impose comme une incontournable alternative aux canaux traditionnels de communication, dont émergent de multiples substituts (chat, voix sur IP) souvent plus commodes et économiques.

A cet égard, Facebook s’improvise conciliateur, mais n’en est pas à sa première entreprise.

Dans les contrées émergentes, il distribuera ainsi, en vertu d’un accord tripartite signée avec Orange et Alcatel-Lucent, des téléphones d’entrée de gamme.

Crédit photo : © ALAIN VERMEULEN – Fotolia.com

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