Facebook Poke : l’anti-Snapchat se cache pour mourir

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Le couperet tombe sur le service Poke, développé par Facebook comme un concurrent de Snapchat. Le rideau se referme aussi sur l’application mobile Camera, qui disparaît au profit d’Instagram.

Facebook a discrètement signé l’arrêt de mort de son application mobile Poke.

Lancé fin 2012 sur iPhone, ce service permettait d’envoyer des photos et vidéos « éphémères » disparaissant après un court laps de temps. Il avait été développé à la hâte – en une douzaine de jours, selon The Verge – pour contrer la montée en puissance du phénomène Snapchat… et dissuader ses fondateurs (Bobby Murphy, Evan Spiegel) de poursuivre leur entreprise.

Un an et demi plus tard, Snapchat vit toujours. Surfant sur la prise de conscience globale des internautes après les révélations d’Edward Snowden dans le dossier PRISM, la jeune société a séduit un public plutôt jeune, composé majoritairement d’étudiants qui s’échangent désormais plus de 500 millions de fichiers par mois. Elle a même refusé, voici quelques mois, une offre de rachat à 3 milliards de dollars émanant de… Facebook.

Sans aucune communication officielle, le réseau social fait d’une pierre deux coups : en plus de refermer le rideau sur Poke (qui n’est plus disponible sur l’App Store d’Apple), il tire un trait sur l’application mobile Camera, qui permettait d’exploiter l’appareil photo des smartphones avec des fonctionnalités avancées de capture et de partage d’images. Lancée à la rentrée 2012, elle avait apporté une avancée majeure : l’upload multiple, en d’autres termes la possibilité de publier plusieurs fichiers à la fois.

Subsistant depuis lors alors que ses éléments étaient progressivement intégrés dans l’application Facebook sur iOS et Android, Camera a fini par faire les frais du rachat d’Instagram, annoncé au printemps 2012 pour un milliard de dollars, juste avant l’entrée en Bourse du réseau social.

Avec cette double fermeture, Facebook rétrécit son écosystème, mais n’abandonne pas pour autant l’idée de développer des applications autonomes. L’heure est surtout au recentrage autour du programme Creative Labs, qui consiste à soutenir les projets de petites équipes se constituant spontanément au sein de la société. Le premier fruit de cette initiative se nomme Paper. Il s’agit d’un agrégateur d’actualités présenté sous la forme d’un magazine social proche de Flipboard.

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Crédit illustration : Daniel M. Nagy – Shutterstock.com

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