Facebook met sa stratégie vidéo au diapason d’Universal Music

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Une première major accorde officiellement ses violons avec ceux de Facebook, qui projette des « expériences sociales » basées sur la musique.

Nos utilisateurs pourront partager des vidéos contenant de la musique sous droit d’auteur sans craindre qu’elles soient bloquées ou retirées.

C’est, dans les grandes lignes, le sens que Facebook donne à son partenariat pluriannuel avec Universal Music (groupe Vivendi).

Les deux parties viennent d’officialiser cet accord qui englobe le réseau social, mais aussi le service Instagram et l’écosystème Oculus.

Elles laissent entendre qu’il ne s’agit là que d’une « première étape » avant la mise en place d’« expériences sociales basées sur la musique », y compris au sein de Messenger.

Monter le son

Jusqu’alors, Facebook est resté discret sur ce front, malgré quelques tentatives, à l’image des boutons d’écoute ajoutés sur les pages des artistes.

L’accord avec Universal Music pourrait alimenter la « Sound Collection », base de données d’effets sonores récemment ouverte aux créateurs de vidéos.

Quant à monter un service de streaming, Facebook avait déclaré ne pas vouloir suivre cette voie, à l’heure où ses négociations avec les majors démarraient, en 2015 (Warner Music pourrait être la prochaine à entrer dans la boucle, estime Variety).

La société de Mark Zuckerberg avait donné un signal cet été en annonçant avoir mis la main sur Source3, start-up américaine à l’origine d’une technologie destinée à combattre le contenu vidéo piraté.

Cette technologie a probablement complété celle développée en interne sous le nom « Rights Manager » et qui, sur le modèle de « Content ID » chez YouTube, vise à détecter et supprimer des clips vidéo partagés en infraction au droit d’auteur.

Au souvenir de Twitter Music

Facebook l’a réaffirmé lors de la présentation de ses derniers résultats financiers : la tendance de fond sur les trois ans à venir sera la croissance de la vidéo, sur un périmètre qui inclut aussi bien les fils d’actualité que les « Stories » d’Instagram… et la plate-forme Watch, lancée cet été.

En toile de fond, un potentiel publicitaire déjà perçu au 3e trimestre : le revenu par annonce diffusée a augmenté de 35 %, un utilisateur actif du réseau social rapportant pour la première fois plus de 5 dollars en moyenne.

On se souviendra que Twitter avait tenté sa chance en 2013 avec un service de streaming et de découverte d’artistes lié à iTunes, Spotify et Radio.

Le moteur de recommandations personnalisées était basé sur les technologies issues du rachat de la start-up australienne We Are Hunted, soutenue par l’homme d’affaires Graeme Wood.

Le tout avait fermé un an jour pour jour après son démarrage aux États-Unis. Twitter en avait fait l’ultime volet d’un triptyque multimédia constitué en 2012 avec un service d’hébergement de photos, puis l’apparition de la vidéo grâce à Vine.

Crédit photo : VikramDeep via Visualhunt.com / CC BY

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