Fast annonce la version 5 d’Enterprise Search Platform

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La société norvégienne lance son nouveau produit BtoB pour la recherche d’information. Elle intègre aussi un projet européen alternatif à Quaero.

Fast Search & Transfer vient d’annoncer la disponibilité de Enterprise Search Platform en version 5 (Fast ESP 5), solution de recherche sur les documents structurés comme non structurés. Cette nouvelle mouture se distingue de la précédente par quelques innovations comme le rendu du résultat sous forme de réponse textuelle en complément des liens vers le documents originaux (Contextual Insight), un nouveau centre de contrôle et de personnalisation de l’outil de recherche pour les utilisateurs non technicien (Search Business Center), le support de toutes les plates-formes majeures du marché et l’amélioration de l’évolutivité de la solution.

Selon l’entreprise norvégienne, ESP 5 soutient 2 000 requêtes par seconde sur plus de 40 péta-octet de données (soit 40 millions de milliards d’octets), peut compiler plus de 200 millions de documents sur un serveur d’entrée de gamme et dispose de plus de 200 paramètres métiers d’analyse des données en temps réel.

L’analyse en temps réel des données est l’un des points forts de la solution mis en avant par l’éditeur. Elle permet d’optimiser la recherche au sein des entreprises en unifiant, notamment, les sources d’informations selon une architecture qui s’interface avec les solutions déjà en place (gestion de la relation client, de la chaîne logistique, outils d’analyse décisionnel…).

Pertinence des informations

Une qualité qui a séduit le site américain d’offres d’emploi CareerBuilder pour faciliter la recherche d’annonces à ses visiteurs. « CareerBuilder est devenu le numéro 1 sur le marché américain de l’offre d’emploi six mois après avoir adopté notre solution », revendique John Markus Lervik, directeur général de Fast.

Le secret de ce succès? La pertinence des informations délivrées. « Avec ESP 5, nous voulons aller au-delà des documents en combinant les données structurées avec les informations non structurées », explique le dirigeant. « Environ 30 % des visiteurs quittent un site s’ils ne trouvent pas une réponse à leur première requête. » L’analyse contextuelle et la capacité à trouver l’information cherchée à partir de thématiques précises constituent l’autre point fort des solutions Fast.

Outre les performances et la pertinence des résultats de l’application, Fast n’hésite pas à mettre en avant les économies que ses solutions permettent de réaliser. « Nous divisons par deux le nombre de machines en entreprise nécessaires au service de recherche », soutient John Markus Lervik. Une spécificité qui séduit. Nombreuses sont les entreprises prêtes à changer d’infrastructure pour réaliser les économies avancées par l’entreprise norvégienne. « 45 % de nos nouveaux clients sont déjà équipés d’une technologie de recherche », justifie l’entrepreneur.

Retour vers le Web

Créé en 1997, Fast revendique aujourd’hui plus de 2 600 clients dans des secteurs aussi variés que la gestion du risque et de l’information, la surveillance, l’e-commerce, l’édition en ligne et la recherche mobile. Dell, AT&T, AOL, IBM, Freeserve, T-Online, Vodafone Virgilio (Telecom Italia) ou Wanadoo UK font appel aux produits de Fast. En France, ou l’éditeur s’est implanté l’année dernière (voir édition du 6 octobre 2005), Fast compte PriceMinister et le groupe Carrefour parmi ses clients.

Malgré ce succès, pas question pour autant de se lancer sur le marché des moteurs de recherche en ligne. « Nous ne voulons pas devenir une entreprise de média comme Google », explique John Markus Lervik cependant persuadé de la supériorité techniques des solutions Fast. « Nous surpassons déjà Google à travers nos partenaires et clients. » Fast a, d’une certaine manière, déjà quitté le Web en revendant son premier moteur de recherche, AllTheWeb à Overture l’année dernière.

Pourtant, il pourrait bien y retourner. Selon la lettre norvégienne Manda Morgen, Fast aurait passé des accords avec Accenture et plusieurs universités norvégiennes, anglaises et irlandaises autour du projet Information Access Disruptions (iAd). Il s’agirait de créer un immense réseau en grille (cluster) dédié à la recherche en ligne et qui se voudrait particulièrement puissant sur les contenus multimédia (vidéo, audio, etc.). Objectif : contrer l’hégémonie américaine en la matière, Google en premier lieu. Dans ce cadre, iAd viendrait également concurrencer Quaero, le projet franco-germanique de méga moteur de recherche qui exploitera les technologies du français Exalead (voir édition du 26 avril 2005).