Fibre optique : Neuf Cegetel met la main sur Erenis

Mobilité

En rachetant Erenis, Neuf Cegetel poursuit son incursion sur le marché de la
fibre optique.

Neuf Cegetel vient d’annoncer, ce mardi 20 février, son intention d’acquérir l’opérateur parisien sur fibre optique Erenis. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé. Dans un communiqué succin, Neuf Cegetel se contente de préciser « qu’un accord a été signé en vue de la prise de contrôle d’Erenis [et que] l’opération pourrait être finalisée courant mars « .

Dernier opérateur parisien indépendant concentré sur le très haut débit, Erenis propose l’accès Internet à très haut débit (60 mégabits aujourd’hui avec une progression annoncées vers les 100 mégabits pour la mi-2007), la téléphonie illimitée et une offre de télévision pour une trentaine d’euros par mois la première année. L’opérateur, qui a déployé son réseau sur 50 000 logements parisiens, compte environ 10 000 clients. Plus que la base d’abonnés, c’est la technologie et le réseau qui intéresse Neuf Cegetel.

Erenis a fait le choix d’une architecture hybride composée de fibre optique pour l’artère principale (le backbone) et de technologie cuivre VDSL en prolongement du réseau jusqu’aux foyers. Une architecture dite Fiber to the building (FTTB) qui serait facilement convertible en tout optique Fiber to the home (FTTH) quand le marché sera mature.

Neuf Cegetel place ses pions sur la fibre

Alors que Neuf Cegetel se montrait plutôt discret sur ses ambitions en matière de fibre optique, il semble aujourd’hui assurer ses positions pour rester dans la course aux côtés de France Telecom/Orange qui a annoncé la semaine dernière que son offre commerciale en FTTH sera disponible à partir du 1er mars et Iliad/Free qui devrait lancer la fibre dans le courant du semestre. Rappelons que Neuf Cegetel avait procédé à une première acquisition dans ce domaine : début 2007, l’opérateur alternatif avait déjà racheté Médiafibre, opérateur FTTH installé à Pau (Pyrénées Atlantiques).

Le marché français de la fibre semble donc se structurer autour de quatre grands acteurs : France Télécom, Iliad (qui s’est de son côté emparé de CitéFibre), Neuf Cegetel et… Noos-Numéricâble. Si celui-ci a clairement pris de l’avance sur ses concurrents en annonçant une offre à 100 Mbit/s, il lui reste à régler les nombreux litiges techniques et commerciaux qu’il rencontre avec ses abonnés pour espérer la conserver. Dans ce cadre, le câblo-opérateur a récemment été entendu par la DGCCRF.