Fièvre de start-up : Julie Dumortier (Novaris) : « Le plus important pour réussir : l’état d’esprit des fondateurs »

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Interview de la co-fondatrice et présidente du fonds Novaris. A son actif, une série d’entreprises (électronique, puces sans contact, BtoB). Fin 2011, elle a contribué au sauvetage de Metrixware (logiciels de pilotage de SI).

ITespresso.fr : A votre avis, quel est le critère le plus important pour réussir sa start-up ?
Julie Dumortier : C’est l’équipe, les fondateurs.

Le premier investissement de Novaris, Phyl’Activ (crèmes de soin bio), était une très bonne idée : il y avait un vrai marché, un projet vraiment valable.

Mais on s’était trompés sur l’équipe, on ne connaissait vraiment rien au secteur des cosmétiques, et la société est aujourd’hui liquidée.

Sinon d’une façon générale, on n’aime pas trop des projets avec un seul fondateur. Mais on a un contre-exemple : la société Qweebi, spécialiste de la dématérialisation de documents en mode SaaS, que Novaris continue à soutenir et qui marche bien.

Donc le principal critère, c’est une équipe co-fondatrice (deux ou trois personnes) agile et flexible, et son état d’esprit.

On sait que le business plan initialement présenté, on ne le fera jamais. Je dirais à la limite que le produit qu’on achète ne sera pas celui qui sera vendu dans deux ans. Mais qu’importe.

Avec le recul concernant ERIS Automation, on se rend compte qu’à un moment donné, il y a eu une vision différente sur la stratégie.

On n’a pas bossé ensemble et ça finit mal ces histoires-là.

En revanche, ce qui a bien marché dans Inseal, c’est le côté fusionnel avec Philippe : on regardait et le truc avançait tout seul.

Ma première entreprise a été fermée mais je ne perçois pas cela comme un échec. Ce fût une aventure humaine fantastique mais l’expérience s’est mal terminée.

Il faut vivre cette expérience-là, il faut développer son business et accepter de changer en cours de route.

Aujourd’hui, les entrepreneurs se placent à l’autre extrémité : ils créent leur entreprise et veulent la vendre au bout de trois ans. Du coup, ça ne donne peut-être pas grand-chose à la fin.

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