Finecam S3x : Prix raisonnable pour un trimégapixels

Mobilité

Cet appareil photo trimégapixels grand comme un paquet de cigarettes répond parfaitement à un usage grand public tout en offrant, tout de même, des images de qualité en 2 048 x 1536 pixels. A 430 euros, le Finecam S3X de Kyocera ne répondra certes pas à des exigences professionnelles mais offre une occasion relativement économique de découvrir le numérique « grand format ».

A peine plus grand qu’un paquet de cigarettes (91 x 57 x 31,5 mm) pour 175 grammes sans la batterie (ion-lithium), le boîtier numérique Finecam S3X de Kyocera possède un capteur de 3,2 millions de pixels qui permet de capturer des photos en 2 048 x 1 536 ou 1 024 x 768 au choix en format Jpeg. Le format le plus grand dispose de deux modes, Super Fine et Fine, qui se distinguent par le taux de compression d’environ 77 % pour le second. Une perte de qualité dans les détails à peine visible qui optimise le nombre d’images enregistrées sur la carte Flash SD ou MMC. Les 16 Mo de la SD livrée par défaut permettront d’enregistrer 8 photos environ en définition maximale, 18 en mode Fine et 60 en mode normal (1 024 x 728). Ou encore 15 secondes de vidéo en 320 240 pixels.

Globalement, le capteur CCD restitue de manière plutôt satisfaisante les couleurs. Le S3X offre trois mesures possibles de la lumière (multizone, centrale et pondérée) qui permettent, après plusieurs essais, de maîtriser l’éclairage du sujet afin de renforcer sa mise en valeur.

Sa focale équivalente à 35 – 105 mm en 35 mm suffira à la plupart des situations courantes (portrait et paysage). Elle est renforcée par un zoom numérique x2 à utiliser avec précaution si l’on recherche la qualité dans les détails à cause de l’effet de pixelisation. Un mode macro autorise la prise de vue entre 17 et 60 cm du sujet environ mais il demande un peu de manipulation pour le maîtriser. Dommage cependant qu’il n’y ait, en pratique, qu’une focale intermédiaire (probablement 70 mm) entre le 35 et 105 mm.

Ecran de visée obligatoire

Le cadrage s’effectue à l’aide de l’écran LCD couleur un peu juste (521 x 218 pixels) et gourmant en énergie, ou par le viseur. Mais ce dernier est à proscrire pour les sujets rapprochés car il existe un décalage visible entre l’image visée et celle finalement capturée. La mise au point n’est hélas pas des plus rapide et, surtout, les mécanismes optiques génèrent un bruit troublant. Impossible de passer inaperçu dans une ambiance feutrée. Enfin, le décalage d’environ un quart de seconde qui persiste entre le déclenchement et la prise de vue effective rend difficile les captures de sujets en mouvement.

Utilisation simple

Globalement, la manipulation et la navigation dans le menu sont relativement intuitives et simples même si l’ergonomie peut être améliorée. Le S3X est doté de toutes les options de configuration courantes en numérique (balance des blancs, filtres noir et blanc et sépia, sensibilité augmentée, longue exposition, flash, etc.). Le transfert s’effectue en USB et, sous Windows 98 comme XP, l’appareil est reconnu à chaud comme un nouveau lecteur de l’Explorateur. Il ne reste plus qu’à effectuer un copier-coller sur le disque dur. En conclusion, le S3X de Kyocera répondra efficacement à un usage familial mais risque de décevoir les amateurs plus exigeants à cause du décalage entre la prise de vue et le déclenchement notamment. Mais à moins de 430 euros dans le commerce, on ne peut pas non plus exiger la lune et ce boîtier offre une introduction dans l’univers numérique à prix raisonnable aujourd’hui pour un 3 mégapixels.