FinTech : l’AMF guette les faux pas du trading haute fréquence

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L’Autorité des marchés financiers accuse un opérateur THF américain (Virtu) d’avoir manipulé des cours de valeurs du CAC 40. Euronext risque aussi une sanction.

L’AMF, régulateur français des acteurs et produits financiers, veut limiter les dérives sur les services proposés aux investisseurs.

Elle souhaite notamment calmer les ardeurs des opérateurs de trading haute fréquence (THF).

A mi-chemin entre le secteur IT et le trading, des firmes américaines comme Jump Trading, Optiver, KCG ou Virtu exploitent des réseaux dédiés pour exécuter à grande vitesse de transactions financières par des algorithmes informatiques.

Des écarts de quelques milli-secondes sur un ordre passé peuvent donner l’avantage à des traders en fonction de leur localisation géographique.

Il faut donc gagner la bataille de la vitesse pour négocier le plus rapidement possible.

Une course ultra haut débit au nom du trading qui n’est pas sans poser des problèmes de sécurité IT, de droit financier et de contrôle des circuits de la haute finance à un niveau international.

Mercredi, lors d’une séance de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers, une amende de 5 millions d’euros a été requise contre Virtu.

Cet opérateur THF, coté au Nasdaq depuis avril, est accusé d’avoir manipulé les cours.

Entre le 21 juillet et le 2 septembre 2009, Virtu aurait manipulé les cours de 27 valeurs de l’indice CAC40 (32 séances), selon Les Echos.

Dans le même dossier, Euronext est également impliqué pour « un manquement présumé à ses obligations professionnelles de neutralité et d’impartialié vis-à-vis des autres intervenants du marché ».

Une amende de 4 millions est requise à l’encontre de la place financière européenne.Les sanctions de l’AMF, qui restent à confirmer, pourraient tomber d’ici un mois.

Prestataires de services financiers : gare au flou des identités

Autre préoccupation de l’AMF également associée à l’élargissement de la sphère FinTech : le flou dans les services en ligne proposant des investissements financiers.

Fin septembre, l’AMF a publié une nouvelle liste mise à jour des sites Internet douteux dans la catégorie trading d’options binaires. Et elle est longue et non exhaustive…

« L’Autorité des marchés financiers met une nouvelle fois en garde les épargnants sur des campagnes publicitaires agressives, sur Internet, portant sur le trading d’options binaires et annonçant des rendements très importants dans des délais très courts. »

(Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : Rawpixel)

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