Firefox OS : le mobile obnubile Mozilla

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Firefox OS interface smartphone

Galerie photos : Mozilla accroche le train de la mobilité avec Firefox OS, un système d’exploitation destiné à investir les smartphones en 2013. Des précisions avec Tristan Nitot (via Silicon.fr).

Mozilla appuie sa colonisation des smartphones avec Firefox OS, un système d’exploitation mobile basé sur le noyau Linux et le moteur Gecko.

Au-delà du navigateur Internet qui constituait jusqu’alors son produit phare, la fondation recentre sa stratégie sur la mobilité aux dépens du Web conventionnel et nourrit des ambitions à la hauteur de l’opportunité dont semble relever la transition.

Dans un entretien exclusif accordé à Silicon.fr, Tristan Nitot, président Europe de la Fondation Mozilla, résume : « Les développeurs plébisciteront notre approche car 75% des applications sont déjà conçues en HTML5, avec simplement une surcouche propre aux smartphones Apple ou Google. »

Taillé pour exécuter des applications en HTML5, CSS3 et JavaScript, Firefox OS s’accommodera dans un premier temps des seuls processeurs Qualcomm Snapdragon (architecture ARM).

Une déclinaison dédiée aux tablettes numériques devrait suivre, mais elle n’est pas encore officiellement à l’ordre du jour.

Le projet fera ses débuts en Amérique Latine et amorcera plus précisément sa tournée au Brésil, à l’horizon 2013, avec le support de l’opérateur Telefonica.

Son déploiement ultérieur en Europe ne semble guère sujet à débat, mais la France n’y goûtera vraisemblablement pas avant 2014.

Qu’importe : il y a un marché pour Firefox OS, soutient mordicus Tristan Nitot.

Et d’avancer : « Toutes les applications, y compris natives, sont codées en HTML5. Pas besoin d’apprendre de nouveau langage. Les développeurs s’en délecteront, alors qu’iOS est complètement fermé […] et Android de moins en moins ouvert« .

A contrario, l’objectif avoué est d’ouvrir à toute une communauté les portes du Marketplace, ce parc centralisé d’applications comparable à Google Play et à l’App Store d’Apple.

En parallèle, il s’agira de flexibiliser l’expérience des utilisateurs finaux, avec des installations possibles depuis des sites Internet et des plates-formes tierces, avec néanmoins les risques sécuritaires nécessairement encourus.

Le mobile obnubile résolument Mozilla, qui a récemment investi l’iPad avec son navigateur Junior.

Peu après, le butineur Firefox est passé en version finale sur Android, avec des technologies de compression des pages, une interface adaptée aux gestuelles tactiles multitouch et des applications Web à foison.

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