Flash : Adobe « déclare sa flamme » à Apple

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Dans une lettre ouverte, les co-fondateurs Chuck Geschke et John Warnock défendent une approche ouverte des technologies comme le fait Adobe avec Flash. « Personne ne doit contrôler le Web », y compris Apple.

Adobe répond à la récente lettre ouverte de Steve Jobs anti-Flash (intitulée « Thoughts on Flash« ) à travers des encarts publicitaires diffusés dans le New York Times et le Wall Street Journal.

Le message est à lire sur le ton de la provocation : « Nous (aimons) Apple ». Avec un grand coeur en guise d’illustration. Une manière de déclarer sa flamme à la « marque à la pomme ».

Dans leur propre lettre ouverte disponible sur le site d’Adobe, Chuck Geschke et John Warnock, co-fondateurs et présidents du conseil d’administration de l’éditeur, défendent « les marchés ouverts » au nom des développeurs, des fournisseurs de contenus et des consommateurs.

« Aucune compagnie, quelle que soit son importance et sa créativité, ne doit dicter la manière d’inventer et comment faire vivre cette expérience sur le Web », assurent-ils au nom de la bataille pour « l’innovation ».

Pour répondre aux critiques portant sur la dimension « propriétaire » de ses solutions, Adobe rappelle qu’elle a publié les spécifications de PostScript (langage de description des pages) et PDF (une évolution de PostScript pour l’impression), deux de ses technologies phares multi-plates-formes.

« Plus récemment, nous avons fait la même chose avec la technologie Adobe Flash. Nous avons publié les spécifications pour Flash, ce qui veut dire que n’importe qui peut monter un lecteur média Flash », soulignent Chuck Geschke et John Warnock dans leur contribution commune.

« Nous pensons qu’Apple, en prenant la direction opposée, a franchi une épate qui pourrait nuire le prochain chapitre du Web dans lequel le nombre de terminaux mobiles connectés à Internet va dépasser celui des ordinateurs fixes, dans lequel toute personne et dans lequel tout contenu sera accessible de partout à n’importe quel moment », poursuivent-ils.

Flash vs HTML 5 : Hulu.com prend position

Cette contribution est adressée à Apple mais aussi aux supporters de la norme de développement Web HTML 5 comme Google qui est considérée comme une alternative de plus en plus crédible vis-à-vis d’Adobe Flash pour la diffusion de vidéos sur Internet.

Le débat se poursuit au niveau des clients des éditeurs. Ainsi, dans une récente contribution blog diffusée à l’occasion de la présentation de la nouvelle version de son lecteur média, Hulu.com, une des plates-formes vidéos phares aux Etats-Unis qui exploite Flash,  Eugene Wei, en qualité de vice-président Produit (« VP, Product »), a déclaré qu’il continuait à surveiller l’évolution du développement de HTML5.

« Mais, en l’état actuel, cela ne répond pas à tous les besoins de nos clients » (sécurisation des contenus, performance du codec, qualité de visualisation…).

Le représentant de Hulu.com suit néanmoins les travaux sur HTML 5 avec grand intérêt.

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