Fnac Darty : la famille Pinault sort du capital sur fond de résultats dans le rouge

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Dans le rouge au 1er semestre 2017, Fnac Darty a un nouvel actionnaire de référence : Metro Group, qui rachète à la famille Pinault sa participation de 24,33 %.

Sur fond de présentation des résultats semestriels, une page se tourne pour Fnac Darty.

Une semaine après le départ du P-DG Alexandre Bompard, dont le duo Enrique Martinez (DG) – Jacques Veyrat (président du conseil d’administration) a pris la suite, le groupe a un nouvel actionnaire de référence : Ceconomy.

La firme allemande, issue de la récente scission de Metro Group en deux entités, est spécialisée dans la distribution de produits électroniques via les enseignes Media Markt et Saturn.

Elle a racheté, au 30 juin 2017, les 6 451 845 actions ordinaires qu’Artémis, holding de la famille Pinault, détenait au capital de Fnac Darty – soit une participation d’environ 24,33 %.

L’opération, dont le montant est annoncé à 452 millions d’euros, doit être bouclée d’ici à la fin du mois d’août. Elle garantit à Ceconomy trois sièges au conseil d’administration du groupe.

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Ainsi se répartissait l’actionnariat de Fnac Darty au 31 décembre 2016.

L’exception TV

Sur le plan financier, le chiffre d’affaires pro forma (prenant en compte l’entrée de Darty dans le périmètre de consolidation à partir du 1er janvier 2016) et non retraité du reclassement de Fnac Brésil en activité non poursuivie s’élève à 3,216 milliards d’euros, en recul de 2,7 % sur un an.

Plus des trois quarts de ces revenus sont réalisés dans la zone France – Suisse, où la baisse des ventes est encore plus nette (- 3,3 %). La base de comparaison est néanmoins élevée, du fait du changement de norme de TV numérique survenu dans l’Hexagone au printemps 2016 (hors téléviseurs, le C.A. progresse de 1,4 %).

À fin juin 2017, l’intégration des deux groupes a généré 43 millions d’euros de synergies. Le taux de marge brute s’en ressent, en hausse d’un point d’une année sur l’autre, à 30,9 %.

Dans le même temps, les coûts diminuent, à 961 millions d’euros, soit 29,9 % du chiffre d’affaires (- 1,2 point). Si bien que le résultat opérationnel courant atteint 33,9 millions d’euros, contre 3,6 millions à la même période l’an dernier – l’indicateur restant dans le rouge au Benelux, à – 900 000 euros.

Des pertes avec ou sans le Brésil

Une fois soustraits les produits et charges opérationnels non courants, le résultat d’exploitation s’établit à 12 millions d’euros. Avec un résultat financier à 22,2 millions et une charge d’impôts de 4,9 millions, le résultat net des activités poursuivies est de – 15,1 millions d’euros.

Le résultat net des activités non poursuivies (- 88,1 millions d’euros) reflète la vente de Fnac Brésil à Livraria Cultura. Il inclut les pertes opérationnelles historiques cumulées et le montant de la capitalisation effectuée dans le cadre de la cession.

Le réseau Fnac Darty comprend, au dernier pointage, 689 magasins (479 en France), dont 175 franchisés. Les marketplaces ont quant à elles connu « une croissance de plus de 50 % sur le semestre », affirme le groupe.

En matière de synergies, l’objectif des 65 millions d’euros pour la fin de l’année et des 130 millions pour fin 2018 reste d’actualité. Les leviers sont logistiques (livraisons de certains produits Fnac par Darty), technologiques (convergence des systèmes IT) et commerciales (billetterie sur Darty.com, ouverture d’un premier magasin à double enseigne en Gironde…).


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