Fnac.com veut devenir le premier magasin de l’enseigne d’ici 2007

Mobilité

Le site marchand affine sa stratégie clic et magasin et élargit son catalogue de produits dématérialisés.

L’enseigne leader dans la distribution de produits culturels et matériel high-tech grand public multiplie les passerelles entre ses magasins et son site Internet. Fidéle à sa stratégie « clic et magasin », elle compte faciliter les commandes et les livraisons en exploitant la complémentarité des deux canaux (Internet et relais physique).

Ainsi, dans le courant du premier semestre 2006, la Fnac va élargir à l’ensemble de ses magasins en France la possibilité de réserver ses produits en ligne puis de les retirer dans un magasin. Un pilote a été mené pendant quatre mois dans quatre magasins de l’enseigne. « Sans faire de publicité autour de ce dispositif, nous avons recensé plusieurs centaines de commandes dans ce sens », explique Frank Leprou, Directeur général de Fnac.com.

Autre piste explorée : la possibilité de se connecter à partir d’un magasin sur Fnac.com (qui propose un catalogue d’un million de références produits) afin de commander les produits indisponibles en rayon. « Nous étudions la manière de proposer ce service à nos clients soit sous forme de bornes interactives soit sous forme d’assistance avec un vendeur », précise le représentant du premier site de vente de produits culturels en France.

Musique, film, jeux vidéo…Vers un élargissement du catalogue numérique

Les produits numériques dématérialisés figurent également dans les chantiers prioritaires de développement en 2006. Son offre de téléchargement de musique en ligne (Fnacmusic.com) devrait évoluer à moyen terme. La Fnac ne cache pas son intérêt pour la commercialisation d’offres d’écoute illimitée de musique en streaming (voir édition du 11 octobre 2005).

Mais les discussions avec les maisons de disques s’éternisent et les débats houleux à l’Assemblée nationale autour du projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins n’ont rien arrangé. Il a fallu que Denis Olivennes, Président de la Fnac, monte au créneau sur le sujet (voir édition du 3 janvier 2006).

« Sur un marché qui nous échappe, chacun doit prendre ses responsabilités », commente Frank Leprou qui rappelle le nombre de fichiers téléchargés en France l’année dernière (un milliard selon GfK).

Outre la musique, Fnac.com s’intéresse également au marché du téléchargement de films. Après un premier accord avec la start-up Moviesystem, l’enseigne discute désormais avec le groupe Canal Plus qui a racheté cette plate-forme pour monter le service Canalplay.com (voir édition du 12 octobre 2005). Une déclinaison de téléchargement de jeux vidéo intéresse également le site marchand qui a contacté des start-up comme Metaboli ou Boonty en vue de négociation.

Dernier produit qui semble bénéficier d’un retour en grâce après les annonces de Sony lors du Consumer Electronics Show de Las Vegas en janvier (voir blog dédié) : le livre électronique. Fnac.com regarde plus particulièrement les possibilités de télécharger des livres parlés afin de favoriser une écoute sur les baladeurs numériques par exemple.

Rentable depuis deux ans

En 2005, Fnac.com a réalisé un chiffre d’affaires global de 189 millions d’euros (incluant les produits culturels, les services et la billeterie), en hausse de 39% par rapport à 2004. Actuellement 5ème meilleur vendeur du réseau Fnac, le site marchand ambitionne de prendre la première place d’ici fin 2007.

Le site marchand, qui a affiché une audience de 8,4 millions de visiteurs uniques au cours du quatrième trimestre 2005 (source Médiamétrie//NetRatings), est « rentable depuis deux ans ». Mais les responsables du site évitent d’entrer dans les détails des résultats financiers. Concurrence oblige?


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