Le fondateur de Linagora veut soutenir les PME numériques à l’export

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Alexandre Zapolsky, président-fondateur de Lingora, a soumis trois propositions au gouvernement dans le but de soutenir le développement des PME à l’exportation.

A l’heure où le gouvernement planche sur sa feuille de route numérique, Alexandre Zapolsky, président de l’éditeur de logiciels open source Linagora, propose à l’exécutif français de mieux soutenir les PME numériques à l’export.

Il n’est pas question de creuser le déficit, mais de faire des « propositions opérationnelles, à fort effet de levier et peu mobilisatrices de fonds publics », affirme l’entrepreneur dans une tribune datée du 25 février 2013.

Rodé à l’exercice du lobbying, Alexandre Zapolsky résume son intervention à trois propositions :

– la création d’un réseau international d’incubateurs

Pour « régler la question des locaux et de l’hébergement des PME », le chef d’entreprise propose que « soit créé un réseau international d’incubateurs dans les régions du globe où se construit le futur […] de San Francisco à Singapour en passant par Boston, Montréal, São Paulo, Bangalore, le Vietnam, Pékin, Shanghai, et Hong-Kong ».

Ce réseau, « qui pourrait s’appeler #FRANCE_Innov », aurait une double vocation : « accueillir les PME numériques exportatrices et constituer la vitrine de l’excellence du Made in France numérique ». Il serait constitué « via un système de labellisation, en se basant sur des structures ou des organismes français déjà présents à l’étranger ».

« Si la Suisse a réussi à le faire avec son réseau Swissnex… notre pays peut aussi y arriver », ajoute-t-il.

– les besoins en compétences

En la matière, le fondateur de Linagora estime que le dispositif du volontariat international en entreprise (VIE) porté par Ubifrance est « a priori particulièrement adapté aux besoins des PME numériques ».

Toutefois, les conditions requises pour la délivrance de visas dans certains pays tels que les États-Unis en limitent l’accès. Il serait donc nécessaire « d’homogénéiser les conditions de recours au VIE ».

Par ailleurs, lors de phases initiales d’implantation, les PME numériques devraient pouvoir envoyer deux volontaires internationaux « sans avoir d’autre salarié dans le pays de prospection ». M. Zapolsky estime, enfin, qu’il est nécessaire d’inciter les étudiants « à privilégier les PME pour leur VIE », le réseau d’incubateurs servant de structure d’accueil.

Alexandre Zapolsky estime à environ 40 000 euros par an le coût de la création d’un bureau à l’étranger avec deux VIE, rapporte Silicon.fr.

– l’accompagnement de la prise de risque à l’export

Dans le cas présent, « les dispositifs foisonnent », mais peuvent être améliorés, observe le président de Linagora. L’accès à l’offre disponible pourrait être simplifié à travers la création « d’un véritable guichet unique incluant les dispositifs des collectivités locales » sous la houlette de la Banque Publique d’Investissement (BPI).

Une autre piste passerait par la création d’un « crédit impôt export » (CIE) réservé aux PME, dont le régime serait calqué sur celui du crédit impôt recherche (CIR).

Pour Alexandre Zapolsky, la mise en œuvre de ces trois mesures et la mobilisation, « sur les deux prochaines années, de 500 nouvelles PME numériques exportatrices », permettraient de « faire du numérique l’un des quatre leviers de la reconquête du commerce extérieur », conformément à l’ambition du gouvernement.

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