France Télécom : un double objectif pour Thierry Breton

Mobilité

Le nouveau PDG de France Télécom, Thierry Breton, devrait présenter dans deux mois un plan de redressement de l’opérateur historique. Son ambition : rééquilibrer les comptes mais aussi « créer une nouvelle dynamique d’entreprise ».

Thierry Breton, le nouveau patron de France Télécom, a demandé un audit afin d’établir un état des lieux du groupe de télécommunication français. Il s’est donné par ailleurs deux mois pour définir la stratégie à suivre afin de redresser les comptes de l’opérateur historique. Ce dernier accuse une dette de 69,7 milliards d’euros.

La mission de Thierry Breton est donc double. Celui qui s’est déjà penché sur des sociétés en difficulté comme Bull et Thomson Multimédia devra donc « restaurer la situation financière de France Télécom » pour renflouer ses fonds propres et « impulser une nouvelle dynamique d’entreprise », selon les termes de Bercy. Pour preuve, Thierry Breton a expliqué dans un communiqué que son ambition ne pouvait « se limiter à la réduction indispensable de la dette ». « Je veux conduire pour France Télécom une politique ambitieuse de progrès opérationnels, assurer un développement dynamique autour de formidables compétences humaines et technologiques dans la téléphonie fixe, le mobile et l’Internet », a-t-il déclaré. Pour y parvenir, le nouveau PDG, devrait avoir le soutien de l’Etat, par ailleurs actionnaire à hauteur de 56,4 % du capital de France Télécom.

Changement de cap ?

Si Thierry Breton ne fait pas de commentaires sur « l’héritage » reçu, il a néanmoins tenu à rendre hommage à l’action menée par son prédécesseur à la tête de France Télécom depuis 1995 : « Michel Bon a engagé une action sans précédent de modernisation de France Télécom et a conduit sa transformation d’établissement public en entreprise de plein exercice. » Après de tels compliments, il n’est pas certain que Thierry Breton inverse la barre tenue jusqu’ici par Michel Bon, forcé à démissionner. D’ailleurs, le pourra-t-il ? Certains dossiers, malgré leur coût, sont devenus incontournables, comme Internet ou la téléphonie mobile.