France Télécom dévoile ses ambitions pour 2008

Mobilité

Le groupe télécoms escompte 12 millions de clients haut débit en fixe d’ici 2008. Difficile de savoir quelle technologie prendra la relève de l’ADSL.

Lors de la présentation de son programme Next (voir édition du jour), France Télécom a précisé ses orientations technologiques et ses ambitions de marché en termes de haut débit. D’ici 2008, le groupe télécoms prévoit 12 millions de clients haut débit fixe au niveau européen (France, Royaume-Uni, Pays-Bas et Espagne) alors qu’il en recensait 5,1 millions fin 2004. La Livebox, son modem multiplay, va poursuivre sa croissance pour atteindre 8 millions d’exemplaires vendus d’ici trois ans (dont 6 millions en France).

Fin 2005, la couverture ADSL de la population française sera quasi complète. Et des déclinaisons de type ADSL + ou re-ADSL sont initiées. Bref, une multiplicité des choix technolgiques qui donne au final le « substrat du haut débit », évoqué par Didier Lombard, PDG du groupe. Toutefois, en l’état actuel, il est difficile de savoir quelle technologie alternative à plus haut débit pourrait bousculer la domination de l’ADSL.

Concernant le déploiement de technologies de type fibre optique (FTTx), Didier Lombard estime que son groupe va procéder à un « déploiement raisonnable ». « La course entre le cuivre et la fibre optique me fait penser à celle du silicium avec l’arséniure de gallium », estime le manager au profil d’ingénieur télécoms. Une allusion à la filière des semi-conducteurs peu évidente à comprendre pour les profanes dans ce domaine. Retenons simplement la conclusion : « Le cuivre n’est pas mort », martèle le PDG du groupe télécoms.

Quid de la technologie VDSL que France Télécom expérimente à Issy-Les-Moulineaux (voir édition du 11 mars) ? Là aussi, la réponse de France Télécom reste timorée. « Nous menons des tests au niveau des sous-répartiteurs (…) En termes de déploiement, cette technologie doit faire l’objet d’une analyse au cas par cas », commente Jean-Philippe Vanot, directeur exécutif de la division Réseaux, Opérateurs et Système d’Information. Celui-ci expliquait récemment, à l’occasion d’une visite dans un central de France Télécom, sa vision pour faire migrer le réseau vers le « full IP »(voir édition du 12 mai).

Le WiMax, une norme peu stable

Le haut débit sans fil est également en pleine évolution. France Télécom a l’ambition de séduire 12 millions de clients en Europe, dont la moitié en France, toujours à l’horizon 2008. En mai, France Télécom a ainsi présenté son plan de couverture EDGE pour compléter son réseau UMTS (voir édition du 2 juin). Le début du déploiement de la deuxième génération de l’UMTS – sous l’acronyme HSDPA avec des débits de 14 Mbit/s – est prévu en 2007.

Sur la question du WiMax, France Télécom reste également prudent. « C’est un système intéressant mais la norme WiMax n’est pas stable (…)L’Arcep (ex-ART) va prochainement distribuer des licences WiMax et nous monterons les équipements en conséquence en cas d’attribution », explique Didier Lombard. En mars, la division R&D de l’opérateur a lancé une expérimentation WiMax dans une zone d’activité économique du Loiret (voir édition du 21 mars). Histoire de préparer le terrain…


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