France Télécom élargit son périmètre de tests HSDPA

Mobilité

Après Lyon, France Télécom va expérimenter à grande échelle l’UMTS deuxième génération sur Paris. Bouygues Télécom y vient plus lentement.

Le 28 février, France Télécom a effectué une présentation de son dispositif de test de la technologie High-Speed Downlink Packet Access (HSDPA). Présentée comme l’UMTS deuxième génération, elle permettrait d’atteindre un débit de 1,8 Mbit/s (deux à trois plus plus rapide qu’en l’état actuel).

Depuis quatre mois, l’opérateur télécoms mène une expérimentation à Lyon avec un panel de 150 clients testeurs (100 côté entreprises et 50 pour le grand public). Didier Quillot, PDG d’Orange France, a confirmé qu’une deuxième vague de test allait se dérouler en région parisienne. A partir du 20 mars, 150 autres clients d’Orange situés sur Boulogne-Billancourt et Issy-les-Moulineaux (deux agglomérations dans les Hauts-de-Seine) pourront bénéficier d’un accès HSDPA.

Chaque testeur est équipé d’un pack HSDPA, qui comprend une PC Card HSDPA et d’une carte USIM (une carte SIM pour un téléphone 3G). Ce qui permet des essais sur les ordinateurs portables mais aussi sur des téléphones mobiles de Samsung.

Une première offre de services haut débit mobile pour mesurer les usages

Les bêta-testeurs disposent d’un bouquet d’applications haut débit mobile comme la télévision sur mobile, le téléchargement de fichiers et l’utilisation de jeux vidéo. Orange teste notamment un service de téléchargement de films avec un système de protection fabriqué par Viacess, une filiale de France Télécom spécialisée dans la sécurisation des contenus numériques.

Pour la partie vidéo, l’opérateur mobile a également fait appel à AtomiZ. Cette société française, qui développe des industrielles pour le traitement de contenus numériques, a profité du récent 3GSM World Congress pour présenter Media Streamer. Cette technologie, qualifiée « d’unique sur le marché », permet aux opérateurs mobiles de maîtriser la diffusion et de garantir la qualité des flux en « streaming » pour leurs offres haut débit (3G, Edge, TNT, DVB-H).

Le timing pour le lancement commercial de l’accès HSDPA n’a pas changé : les entreprises pourront commencer à en bénéficier dans le courant du deuxième semestre 2006. Quant au grand public, l’inauguration des premiers services « UMTS deuxième génération » est attendue entre fin 2006 et début 2007.

Selon Les Echos, Orange projette de convertir un million de clients au HSDPA d’ici fin 2008. A plus court terme, Didier Quillot a annoncé qu’il souhaitait atteindre un parc de 2 millions de clients haut débit mobile (Edge et 3G) d’ici la fin de l’année.

Une nouvelle technologie dans la boucle de la couverture haut débit mobile

Dans une stratégie de conquête de marché, l’évolution de la couverture haut débit mobile est importante à suivre. En novembre 2005, Orange communiquait sur une couverture haut débit mobile (Edge et 3G).

Ce qui peut se décomposer de la façon suivante : 52% de la population française en 3 G (384 kbits/s) et près de 90% de la population en EDGE (jusqu’à 200 kbits/s). En introduisant la norme HSDPA, Orange espère couvrir entre 30 et 35% de la population à fin 2006.

Bouygues Télécom adhère au HSDPA mais sans réel enthousiasme
Bouygues Télécom devrait proposer des services 3G sous la technologie HSDPA d’ici avril 2007. Difficile de parler d’enthousiasme du côté de l’opérateur mobile du groupe Bouygues mais plutôt d’une marche à pas forcés pour respecter ses obligations de déploiement 3G vis-à-vis de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Selon Les Echos, son service 3G concernera d’abord les entreprises franciliennes. Mais le budget d’investissement n’augmente pas pour autant (600 millions d’euros en 2005, même niveau prévu pour 2006).


Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur