France Telecom : la justice ouvre une enquête sur les suicides

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Selon SUD PTT-Télécoms, une information judiciaire va être enclenchée pour « harcèlement moral » à propos des suicides chez France Telecom. Elle visera le groupe télécoms mais aussi trois dirigeants dont Didier Lombard (ex-P-DG).

La justice va s’intéresser de près à la vague de suicides chez France Telecom.

Selon le syndicat SUD PTT-Télécoms, le parquet de Paris va engager un « réquisitoire introductif » en vue d’une procédure d’instruction judiciaire.

Un juge d’instruction sera nommé pour prendre en main l’information judiciaire, à la suite de la plainte au pénal déposée le 14 décembre 2009 par la fédération SUD contre la direction de France Telecom.

Cette procédure d’enquête débute après la transmission au parquet d’un procès-verbal de l’inspection du travail de Paris pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « harcèlement moral ».

Elle vise le groupe France Telecom en tant que personne morale mais aussi trois dirigeants : Didier Lombard (ex-P-DG aux fonctions remodelées au sein du groupe), Louis-Pierre Wenes (ex-directeur exécutif des activités d’Orange en France), et Olivier Barberot (directeur des ressources humaines du groupe).

SUD PTT-Télécoms demande que « la responsabilité pénale des employeurs soit clairement engagée en ce qui concerne les risques psycho-sociaux et la délinquance des organisations du travail pathogènes ».

Fin mars, Stéphane Richard, en tant que directeur général de France Telecom, a présenté un « plan de mobilisation » pour la branche française censé mettre fin à la « crise des suicides ».

Entre début 2008 et mars 2010, la direction du groupe a recensé 45 suicides de collaborateurs (sans toutefois préciser si elle reconnaissait un lien entre ses actes de désespoir et les conditions de travail).

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