France Telecom raffermit son emprise sur le premier opérateur mobile égyptien

Mobilité

Une bataille judiciaire d’actionnaires en lien avec MobiNil a tourné en faveur du groupe télécoms français.

France Telecom renforce ses positions en Egypte par le biais d’une décision rendue en sa faveur par la Cour d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale, que l’on présente comme la principale institution mondiale de règlement des litiges commerciaux.

Sauf grande surprise, l’opérateur français prendra le contrôle complet de la structure MobiNil, le plus gros bloc de contrôle de l’opérateur mobile égyptien qu’il partageait jusqu’ici avec Orascom Telecom (71,25% était détenu par le groupe télécoms français et 28,75% par son allié égyptien). Mais, en 2007, en raison de « divergence d’opinion », Orascom Telecom saisit la Cour d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale en exigeant la part de France Telecom dans MobiNil.

Retour de manivelle : non seulement la cour rejette les demandes d’Orascom Telecom mais elle condamne la société plaignante à transférer sa participation dans MobiNil à France Telecom d’ici le 10 avril 2009. Montant de la transaction pour acquérir la part de 28,75% d’Orascom Telecom : environ 530 millions d’euros.

Le dossier est un peu complexe que cette simple présentation le laisserait suggérer. En fait, France Telecom devient le maître à bord mais il n’est pas l’unique actionnaire. Avec le règlement rendu en sa faveur devant la Cour d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale, l’opérateur français va récupérer le bloc MobiNil qui détient 51% dans Egyptian Company for Mobile Services (ECMS), structure centrale qui exploite des services mobiles sous la marque MobiNil. Mais 20% d’ECMS reste dans les mains d’Orascom Telecom tandis que 29% figurent au flottant.

Même s’il prend nettement de l’influence dans la nouvelle répartition capitalistique, France Telecom va encore devoir composer avec son « allié » égyptien. Au 31 décembre 2008, MobiNil compte 20,1 millions de clients (+33% en un an). Il est considéré comme le premier opérateur mobile égyptien.