Frank Cheneau (Telefun) : « Le mobile ne peut se limiter à une transposition du Web »

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frank cheneau

Directeur général délégué de Telefun, filiale de Skyrock (groupe Orbus), Frank Cheneau revient sur le lancement de YAX, la nouvelle application de messagerie mobile du groupe. Comment attirer des utilisateurs, comment monétiser son audience ? C’est le Café Mobile Marketing.

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ITespresso.fr : TELEFUN a lancé YAX cet automne. Combien avez vous attiré de mobinautes sur cette nouvelle application ?7

Frank Cheneau : Tout se passe très bien. L’application YAX a déjà été téléchargée près de 100 000 fois et nous comptons plus de 50 000 utilisateurs réguliers par mois.

La communauté se met en place et nous sommes à leur écoute afin de proposer de nouvelles fonctionnalités telles que le suivi individuel d’un membre ou la mise en place d’une messagerie privative.

ITespresso.fr : Quels ont été les leviers d’acquisition d’audience les plus efficaces ?

Frank Cheneau : Principalement l’antenne de Skyrock, le site et les applis de Skyrock.com qui ont généré plus de 25 000 téléchargements dans les premiers jours grâce à de nombreuses mises en avant.

Nous nous sommes également adressés spécifiquement à nos blogueurs les plus actifs pour les inciter à créer des YAX sur leurs thématiques favorites.

ITespresso.fr : A l’inverse, avez vous été déçus par certains leviers de création de trafic ?

Frank Cheneau : Non. Nous avions testé des solutions de téléchargements d’applications dans le passé mais nous n’étions pas convaincus de leur efficacité. Pour YAX, nous avons privilégié l’auto-promotion ainsi que des stratégies de street marketing comme le pochoir..

Cela peut sembler contre-intuitif pour le lancement d’une application, mais nous avons marqué une centaine de sites avec le logo et le slogan de YAX, ce qui  a suscité un buzz très positif sur la plate-forme, avec des milliers de marques d’intérêt sur les réseaux sociaux.

ITespresso.fr : Quelle est votre stratégie de monétisation ?

Frank Cheneau : C’est le grand sujet du moment. Google et Facebook ont pris beaucoup d’avance sur ce média mais il est difficile de dupliquer leur modèle. Pour SMAX, notre application de rencontre, nous misons sur un modèle Freemium qui nous permet de stabiliser nos recettes et de ne pas trop dépendre de la publicité, dont le eCPM est encore inférieur au Web et dont le taux de remplissage reste faible.

Sur YAX, nous voulons prendre le temps d’apprendre et de construire le bon modèle.

ITespresso.fr : Un modèle qui va reposer sur le « Native Advertising » ?

Frank Cheneau : Oui, nous réalisons des tests de « native ads », notamment avec Quantum Advertising, et le format semble à la fois remplir les objectifs de performance des annonceurs, tout en respectant la navigation de nos internautes.

Nous ne voulons pas reproduire sur le mobile les excès de la publicité Web et nous enfermer dans une logique IAB.

Comme me le répète souvent Pierre Bellanger, le fondateur de Skyrock, nous devons respecter les valeurs de notre marque,  même si cela oblige nos « marketeux » à être encore plus créatifs…