Free commence à faire un tri dans les services Alice

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Après avoir bouclé l’acquisition, le groupe Iliad a déjà une idée des activités qui vont perdurer. En revanche, il reste discret sur le volet social.

C’est logique compte tenu de l’actualité brûlante : tous les regards étaient portés sur Alice. La présentation des résultats semestriels d’Iliad-Free, qui s’est déroulée ce matin à Paris, a été marquée par le rapprochement finalisé avec le quatrième FAI du marché français. Le groupe télécoms de Xavier Niel en a profité pour donner quelques perspectives concernant le nouvel ensemble.

C’est un cap important pour Free car c’est la première grosse opération de croissance externe depuis la création de la société. En reprenant les services de Telecom Italia France, Iliad récupère d’un côté l’exploitation du service d’accès grand public Alice et, de l’autre, un pôle de services télécoms orientés entreprises.

Commençons par les chiffres bruts. Iliad-Free a déboursé 760 millions d’euros – prix hors cash trouvé au bilan – pour acquérir la structure dénommée Liberty Surf Group (l’ancien nom de Telecom Italia France). 350 millions réglés au nom d’un crédit d’impôt (fax asset) et 410 millions d’euros pour s’emparer de la base de données clients d’Alice. Ce prix pourrait même faire l’objet d’un ré-ajustement à la baisse.

Pour assurer cette opération de croissance externe, Iliad a eu recours à une syndication bancaire portant sur un montant d’1,2 milliard d’euros. Une opération « à succès » et « largement sursouscrite » par 12 institutions financières, estimait fin juillet le groupe de Xavier Niel dans un communiqué. Les lignes bancaires permettront d’une part de financer l’acquisition d’Alice et d’autre part de refinancer et d’augmenter la ligne de crédit existante.

Premier opérateur alternatif malgré la proximité de SFR-Neuf

Au dernier pointage, le FAI Alice recense 850 000 clients actifs. « Le prix d’acquisition par abonné reste raisonnable : 480 euros », commente Maxime Lombardini, Directeur Général d’Iliad-Free. Un volant confortable d’abonnés que le groupe acquéreur va désormais s’employer à fidéliser.

Dans le classement des fournisseurs d’accès Internet, le rachat d’Alice permet à Free de décrocher le statut de premier opérateur alternatif face à Orange. La part de marché cumulée du groupe acquéreur atteint désormais 25,5% (avec une répartition 19,8% pour Free et 5,7% pour Alice).

Mais la bataille reste vive avec le nouveau duo Neuf-SFR constitué à la fin du printemps. Celui-ci est crédité d’une part de marché de 23,8% dans le secteur du haut débit.

« Rapprocher Alice des standards économiques de Free »

« Ce rachat est pertinent pour deux raisons : nous allons rapprocher le service Alice des standards économiques de Free puis rendre la structure rentable. Ensuite, l’acquisition de la base de données d’Alice est essentielle », analyse Maxime Lombardini.

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