Free donne une claque aux parasites sur son réseau ADSL

Mobilité

Le service d’accès Internet du groupe Iliad déploie une technologie Broadcom
qui améliore la réception de son offre de télévision par ADSL.

Alors que tout le monde attend la fibre optique, c’est par une innovation technologique que Free améliore son réseau ADSL. Le fournisseur d’accès Internet (FAI) annonce avoir déployé une technologie innovante d’optimisation des transferts de données sur les lignes ADSL.

La filiale Internet du goupe Iliad a mis en oeuvre DslSafe. Il s’agit d’une solution logicielle « permettant de corriger quasi intégralement les erreurs de transmission liées aux perturbations des lignes ADSL », explique l’opérateur dans son communiqué. Free serait le premier acteur au monde à implanter cette technologie fournie par Broadcom, équipementier exclusif pour l’infrastructure réseau ADSL (DSLAM et Freebox).

Le logiciel DslSafe s’appuie sur PhyR (prononcer « fire »), une technologie de réduction de phénomènes parasites sur les lignes ADSL et VDSL, annoncé par Broadcom le 14 juin 2007 et présentée ces jours-ci lors du NXTComm 2007 qui se déroule jusqu’au 21 juin à Chicago. PhyR se montrerait particulièrement utile dans le cadre de la distribution d’un service de télévision sur IP (IPTV).

Taux d’erreur divisé par dix

Les ressources nécessaires et les risques parasites induits par les configurations du réseau haut débit sur paire de cuivre limitent la portée du service et imposent une bande passante plancher qui interdisent mécaniquement nombre d’internautes à pouvoir bénéficier de programmes TV. Et si les technologies actuelles de réduction de « bruit » améliorent la qualité du signal pour la télévision sur IP, c’est au détriment de débit. Ce qui limite donc la portée géographique du service pour l’opérateur.

Il faut en effet rappeler qu’avec les technologies xDSL, la bande passante de l’abonnée est essentiellement inhérente à la distance qui le sépare de l’équipement (DSLAM) de l’opérateur (en plus des risques divers de parasites). P lus la distance est grande et plus le débit s’affaiblit. Chez Free, une bande passante minimum de 3,5 Mbit/s est nécessaire pour bénéficier des services de télévision avec la norme MPEG-2, voire 1,7 Mbit/s pour la TNT en MPEG-4 récemment lancée.

Avec DslSafe, Free prétend améliorer la qualité du signal IPTV sans augmenter la latence (le « ping » ou temps de réponse) pour les lignes victimes d’un trop grand nombre d’erreurs pour profiter confortablement du service. Selon Free, « le taux d’erreurs mesuré sur nos lignes a été divisé par un facteur 10 « . Le nombre de lignes qui enregistraient environ 10 erreurs par heure est passé de 50 % à 5 % avec la mise en oeuvre du logiciel de Broadcom.

Un véritable bond en avant

Et ça marche. Déployé en début de semaine, nombreux sont apparemment les abonnés Free à avoir constaté des améliorations sur leur ligne. Les abonnés « qui sont resté en [mode] Standard ont fait un véritable bond en avant, permettant à certains de recevoir la TV dans de bien meilleures conditions qu’auparavant… », lit-on sur Freenews. « Free a procédé à une augmentation […] assez conséquente puisque certaines lignes ont gagné près de 4 Mbit/s », souligne de son côté le Journal du Freenaute.

DslSafe a été déployé sur l’ensemble du réseau dégroupé de Free. Seules les Freebox en versions 4 et 5 (HD) sont en mesure de bénéficier de l’innovation technologique. En juillet 2006, Free s’était déjà distingué de la concurrence en proposant un mode « patate » à ses abonnés qui permettait de passer de 24 à 28 Mbit/s ATM (soit 23 Mbit/s en IP) la largeur de sa bande passante théorique. Avec DslSafe, le FAI continue d’améliorer la qualité de son réseau et accroître le nombre d’abonnés susceptibles de consommer ses offres audiovisuelles.