Free étend son offre 2 Mbit/s aux zones non dégroupées

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Le fournisseur d’accès profite des récentes baisses de tarifs de gros proposées par France Télécom pour augmenter les débits des abonnés en zones non dégroupées.

Nouvelle évolution de l’offre haut débit de Free : la filiale d’Iliad annonce le 2 048 Kbit/s (en débit entrant, 128 Kbit/s en débit sortant) pour les zones non dégroupées, qui devaient jusqu’alors se contenter de 1 024 Kbit/s. Rappelons que les abonnés des zones dégroupées disposant de la Freebox, le modem maison de Free, bénéficient déjà de 5 Mbit/s (2 Mbit/s lorsque les services de télévision sont actifs), d’un accès à une plate-forme audiovisuelle composée d’une centaine de chaînes de télévision (dont bon nombre payantes) et de la téléphonie gratuite en national, le tout pour moins de 30 euros par mois. Un tarif unique quelle que soit la zone dans laquelle se trouve l’abonné.

Une offre rentable sur tout le territoire

Cette nouvelle offre est la conséquence de la récente baisse des tarifs de gros de France Télécom validée par l’Autorité de régulation des télécoms (voir édition du 26 juillet 2004). Depuis la réduction de 22 % sur l’offre 2 048 Mbit/s Accès IP/ADSL (destinée aux fournisseurs d’accès), les tarifs s’étendent de 13 à 19,5 euros HT (contre 25 euros précédemment) selon la taille du répartiteur de France Télécom (supérieur ou inférieur à 20 000 lignes téléphoniques). Un tarif qui permet donc à Free de rentabiliser son offre 2 048 Kbit/s sur l’ensemble du territoire. Les abonnés actuels des zones non dégroupées bénéficieront de ce nouveau débit à partir du 15 septembre tandis que les nouveaux entrants en profiteront « dès l’entrée en application de la décision d’homologation des pouvoirs publics », précise Free.

Free s’accorde donc d’une baisse tarifaire qui, en tant qu’opérateur et dégroupeur, ne l’arrangeait pas a priori. En effet, les offres de revente à 2 048 Kbit/s à moins de 20 euros HT dont disposent les FAI qui s’appuient sur l’option 5 (l’offre de revente de France Télécom pour l’accès Internet dans le jargon de l’ART) deviennent aussi intéressants, si ce n’est plus, que les offres issues du dégroupage. Mais si « Free ne peut que se réjouir de l’approbation courageuse par les pouvoirs publics de cette évolution des tarifs de gros de France Télécom », précise le FAI dans un communiqué, il aurait préféré que « ces discussions interviennent dans un cadre plus structuré apportant la visibilité souhaitée par l’ensemble des acteurs du marché. » Autrement dit, que les tarifs de France Télécom soit approuvés par l’ART et par l’ensemble des concurrents de l’opérateur historique.