Free lance son offre de télévision sur ADSL

Mobilité

Free est finalement le premier opérateur à commercialiser la télévision sur l’ADSL. Une centaine de chaînes réservées exclusivement aux abonnés disposant d’une Freebox.

En proposant la télévision sur ADSL, après l’accès Internet haut débit et la téléphonie sur IP, le fournisseur d’accès Free a une nouvelle fois pris tout le monde de vitesse. Et Free a visiblement accéléré le mouvement puisque son directeur adjoint, Michael Boukobza, nous déclarait il y a peu que la télévision par ADSL ne verrait pas le jour avant 2004 (voir édition du 22 octobre 2003). Mais le résultat est là : le 1er décembre 2003, une centaine de chaînes de télévision, dont 25 gratuites, seront disponibles via le forfait haut débit à moins de 30 euros. Comme sur le satellite, on y trouve de tout : les chaînes nationales France 2, France 3 et Arte (mais ni TF1, ni M6, acteurs d’une future offre concurrente) et des programmes thématiques comme Fox Kids, Musique Classique, etc.

Flux en MPEG-2

Seulement, la télé sur ADSL de Free est limitée à son réseau dégroupé, soit Paris et une vingtaine de villes de province, ce qui représenterait néanmoins plus de 100 000 abonnés selon le FAI. En revanche, nul besoin d’allumer son ordinateur pour recevoir les programmes (même s’il faudra se connecter au site pour effectuer sa sélection) : la Freebox se branche directement sur le téléviseur via sa prise péritel. Les programmes se pilotent à l’aide de la télécommande fournie avec le modem-décodeur. La qualité de l’image devrait être à la hauteur de ce qu’offre le satellite puisque le format d’encodage est le même : le MPEG-2. Un format de qualité proche du DVD, d’où la nécessité de bien répartir la charge du réseau. Free affirme que celui-ci est taillé pour supporter des dizaines de gigabits. Mais surtout, le FAI a fait le choix du multicast : le flux est envoyé du serveur central situé à Paris vers les régions. Ensuite, ce sont les DSLAM (les boîtiers chargés de traiter le flux ADSL) les plus proches de l’abonné qui répartissent le programme vers les foyers. En revanche, le son est limité à la stéréo. Pas de son 5.1 pour le moment.

Pas de vidéo à la demande non plus, pas plus que d’images incrustées ou de fonctions interactives : ces services seront proposés ultérieurement. Il est cependant possible d’enregistrer les émissions en connectant la prise péritel au magnétoscope ou à un autre support d’enregistrement. Ce qui ne se révèle pas forcément pratique et, surtout, coupe l’image de la télévision. De plus, il faut que celle-ci se situe dans un périmètre proche de la prise téléphonique à laquelle est reliée la Freebox. Si ce n’est pas le cas, il faudra se tourner vers une solution routeur Wi-Fi à 54 Mbits/s (802.11g) qui servira de passerelle entre les différents équipements. Ou bien attendre la prochaine génération de Freebox qui disposera d’un lecteur de carte Wi-Fi (interface PCMCIA) et devrait voir le jour courant 2004.

Retrouvez tous les détails de l’offre dans le numéro 221 de SVM, en kiosque dès le 27 novembre.