Free Mobile : l’homme-fusée Xavier Niel reste dans la tour de contrôle

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Le patron d’Iliad considère que « tout est OK » sur le plan technique en attendant le feu vert du démarrage commercial de Free Mobile. Il réitère sa volonté de donner un coup dans la fourmilière du marché mobile.

A l’approche de l’inauguration commerciale de Free Mobile, Xavier Niel affiche une certaine détente, tout en ruminant contre la concurrence. C’est plus fort que lui.

« Quel sera le prochain croche-pied qu’ils me feront ? Tout le plaisir est là : les déjouer ! », déclare le patron d’Iliad-Free au Nouvel Obs venu visiter le siège social d’Iliad qui s’est étendu en plein coeur de Paris (VIIIème arrondissement).

On en saura pas plus sur la date de lancement de Free Mobile en lisant l’article (« entre le 15 décembre et le 15 janvier »).

Autant laisser faire le buzz à l’externe (un peu poussé par un tweet à l’ambiance « Ground control to major Tom »).

L’heure est à la mobilisation en interne. Avec le recrutement d’un millier de salariés (850 pour le support clients, 150 pour le volet technique), c’est une vaste machine qui se met en branle.

Sur le front technique : « Tout est OK, tout marche ! », assure Xavier Niel. Plus tôt dans la semaine, l’ARCEP a exprimé sa satisfaction vis-à-vis du respect des engagements du nouvel opérateur technique en termes de couverture réseau dès l’ouverture du service.

Le cap est fixé, selon les citations retenues par le Nouvel Obs : en prenant 5% a minima de part de marché (sans préciser d’échéance), Free Mobile compte réaliser un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros.

Soit grosso modo le montant global de l’investissement consenti pour monter son réseau mobile (hors acquisition de la licence 3G à 240 millions d’euros décrochée en décembre 2010).

Comment séduire rapidement les prospects ? Free pourra d’abord compter sur sa base d’abonnés haut débit (4,8 millions), tout en faisant la promotion d’offres « simples », « facilement comparables, « à base d’illimité » et « pas cher ».

Xavier Niel le soutient mordicus : « Les prix des forfaits seront divisés par deux ».

Mais il serait tenté les offres hybrides (comme Open d’Orange ou Ideo de Bouygues Telecom) car les clients finaux ne s’y retrouveraient pas dans la facturation, selon le trublion des télécoms.

Qu’en pense la concurrence ? Chacun fourbit ses armes. Dans un entretien accordé aux Echos, Martin Bouygues, P-DG du groupe Bouygues, assure que sa filiale télécoms « ne tremble pas » avec l’arrivée de Free Mobile. « Nous nous y sommes préparés en diminuant nos coûts. »

Sur le front commercial, Bouygues Telecom a lancé en juin l’offre low cost « B&You« , distribuée uniquement sur Internet, sans subvention et sans engagement (« offre lancée avec succès », précise Martin Bouygues).

Néanmoins, il considère que l’arrivée d’un quatrième opérateur réseau représentera « un coût social et financier » pour la France et l’Etat, dont les recettes seront amputées « d’un milliard d’euros par an » en raison de la « baisse de rentabilité des opérateurs ».

Le vrai prix à payer pour un peu plus de concurrence sur le marché mobile ?

Crédit photo : Mobile.free.fr

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