Free Mobile : les sous-enchères sur les tarifs continuent

Marketing

Dans quelle mesure Free veut casser les prix sur le marché mobile ? Certains analystes vont très loin dans leurs évaluations alors que de nombreuses interrogations subsistent.

Difficile de savoir ce que nous réserve Free Mobile.

Mais Reuters s’est prêté à un exercice intéressant.

L’agence de presse britannique a interrogé neuf analystes afin de collecter leur évaluation et déterminer une fourchette des premiers prix de commercialisation des offres mobiles qui font trembler le paysage français des télécoms.

« Consensus » trouvé :  les prix s’étaleraient entre 10 et 27 euros par mois.

Ces analystes considèrent que Free Mobile serait en mesure de proposer en moyenne des formules « 40% moins chères que les propositions les plus agressives de ses grands concurrents ».

Reuters évoquant même une offre potentielle à 5,90 euros par mois pour deux heures d’appel…De quoi perturber les concurrents.

De son côté, Les Echos privilégie la piste à 10 euros tandis que La Tribune garde comme hypothèse un assaut commercial à 15 euros.

Il reste encore beaucoup d’incertitude avec Free Mobile. Ne serait-ce que la date de démarrage…On évoque de plus en plus un démarrage avant Noël. Mais le groupe Iliad reste très discret sur cette grande première.

Xavier Niel évoquant juste « un prix clair, facile à retenir », tout en maintenant son engagement de « diviser la facture par deux ».

Récemment, Le Figaro a fait le point sur le dispositif mis en place. Xavier Niel l’avait assuré dès l’obtention de la quatrième licence en décembre 2009 : ce sera un vrai « projet industriel« .

Sur le front de la couverture réseau, Free Mobile remplirait voire dépasserait les conditions fixées par l’ARCEP pour son démarrage en début d’année prochaine (27% de la population).

Sachant qu’un accord d’itinérance 3G entre Orange et Free Mobile a été signé en guise de complément.

Et le groupe Iliad a prévu un équipement de réseaux télécoms qui lui permettra de basculer en mode 4G plus aisément.

Free Mobile disposerait d’un effectif « d’un millier de collaborateurs, dont 800 dédiés au support technique ». Les équipes commerciales sont « dans les starting-blocks ».

Tandis que le réseau physique de boutiques Free s’étoffe un peu (trois d’ici la fin de l’année : Rouen, Troyes, Angers).

On attend une dizaine de relais supplémentaires courant 2012.

Sur le front de la gamme des services et produits mobiles, on peut se demander dans quelle mesure Free Mobile intègrera Skype dans ses formules, comment le FemtoCell (« amplificateur 3G à domicile ») sera pris en compte avec la Freebox Revolution et comment Free, qui se trouve à l’origine du triple play, compte négocier le virage du quadruple play (« Internet – TV – téléphone – mobile »).

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